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Pol Espargaró

Pol Espargaró se remet progressivement de sa terrible chute subie lors de la P2 du Grand Prix du Portugal à Portimao. On rappellera le bilan médical donné au moment de son évacuation de la piste en Algarve, qui doit par ailleurs revoir sa copie en termes de sécurité ces prochains mois, sous peine de perdre les compétitions organisées par Dorna : vertèbres cassées, mâchoire inférieure brisée, poumon contusionné. Au total, huit fractures ont été diagnostiquées. Le 24 mai, il apparaissait sur la toile après avoir perdu 9 kg. L’idée de la retraite lui est passé par l’esprit sur son lit de douleur, mais à présent, il ne pense qu’à retrouver sa GASGAS Tech3 que son rookie d’équipier Augusto Fernandez a placé à la quatrième place lors du dernier rendez-vous au Mans. De quoi le motiver pour être de la partie au prochain Grand Prix d’Italie. Mais tant Hervé Poncharal que Pit Beirer appellent à la prudence.

Pol Espargaró travaille dur pour que sa terrible mésaventure au virage 7 du tracé de Portimao soit définitivement à ranger au rayon des mauvais souvenirs. « J’ai parlé à Pol hier et avant-hier », a rapporté Hervé Poncharal dans une interview avec Speedweek. « Il se sent de mieux en mieux. Il a maintenant pris contact avec son chirurgien et directeur médical du MotoGP, pour des examens. Tout évolue positivement. La récupération progresse plus vite que prévu car Pol est un athlète exceptionnel ».

Certes, mais le temps où on laissait le pilote faire sa convalescence et déterminer son retour à la compétition est révolu. Si bien que la situation de Pol Espargaró est aussi regardée de près par KTM, et notamment par le directeur de KTM Motorsport, Pit Beirer qui vit tous les jours avec les conséquences d’un dos blessé de façon rédhibitoire… « Vous avez la bonne solidité osseuse en cas de fracture après huit ou dix semaines. Nous devons attendre jusque-là. Pol n’a pas de douleurs dans les poumons et les côtes ; tout se normalise. Il doit maintenant reprendre du poids et se muscler. Et nous devons donner à l’os le temps de fusionner à 100 % afin qu’il soit au moins aussi stable que n’importe quel os sain en cas de nouvelle chute. Vous pouvez y parvenir après dix semaines au plus tôt et non après six ou sept », prévient ainsi Pit Beirer.

Pol Espargaró

« Nous ne laisserons pas le retour de Pol Espargaró être dicté par le calendrier des courses, mais par l’approbation des médecins »

Le responsable KTM prévient que ce n’est pas son pilote qui fixera les échéances : « nous ne laisserons pas Pol s’asseoir sur une moto jusqu’à ce qu’il y ait une IRM avec laquelle les médecins certifient que la vertèbre endommagée est à 100% calleuse et guérie. Si ce n’est pas le cas, nous ne laisserons certainement pas Pol monter sur la moto. Nous ne laisserons pas le retour de Pol être dicté par le calendrier des courses, mais par l’approbation des médecins ».

Une prudence rappelée avec insistance par Hervé Poncharal : « je connais les pilotes. Quand ils sont blessés, ils écoutent et agissent raisonnablement. Mais dès qu’ils remettent le casque, tout change. Ensuite, la personne est parfois méconnaissable. C’est comme Dr. Jekyll et M. Hyde ». Le Français termine : « les médecins disent qu’ils ne peuvent pas encore donner le feu vert à Pol. Mais on peut dire que tout va dans le bon sens en matière de reprise. Nous ne mettons pas de pression parce que Pol est celui qui se met la pression ».

Pol Espargaró

 

 

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