Entre Pol Espargaró et Honda, il ne fait pas de doute que le sentiment qui dominera la fin de leur aventure de deux ans au terme du Grand Prix de Valence sera celui du soulagement. On ne devrait pas a priori se séparer fâchés, mais l’Espagnol ne peut pas non plus garder pour lui ce sentiment de n’avoir jamais été écouté voire un tantinet considéré qui a habité ses prédécesseurs au poste d’équipier de Marc Marquez. Avant le dernier meeting de ce week-end, il s’ouvre encore sur cette frustration en envoyant un nouveau message clair à Joan Mir et Alex Rins qui découvriront leur nouvel environnement dès le mardi 8 novembre pour le premier test de l’intersaison 2023 sur le tracé Ricardo Tormo…
Une découverte qui s’annonce pourtant sous des augures favorables puisque Stefan Bradl, le pilote test Honda, fait son second test à Jerez avec la RC213V en projet pour 2023, une activité qui a fait dire à l’Allemand qui connait bien le fonctionnement du HRC : « il se passe quelque chose chez Honda, donc je teste maintenant deux fois de suite à Jerez ». Certes, mais ces travaux sont-ils orientés pour le bien de tous ?
C’est là que Pol Espargaró intervient. On peut lire de lui sur Todocircuito que sans Marc Marquez, Honda est à l’arrêt, ou quasiment dans un état végétatif. Un sentiment recoupé par des faits qu’il rappelle : « depuis les courses après les débuts au Qatar, je n’ai rien reçu comme évolution, j’ai lutté, mais je n’ai rien reçu pour améliorer mon feeling et je n’ai travaillé que sur le set-up. On peut s’améliorer un peu comme ça, mais quand tout le monde va si vite, il faut de nouvelles pièces pour améliorer les sensations. Je n’ai rien compris ».
Pol Espargaró explique que si Marc Marquez est aussi rapide sur Honda c’est parce que Honda se concentre sur lui
Il ajoute : « Marc Marquez a le meilleur matériel jusqu’à la fin et tout le soutien est pour lui ». Car Pol Espargaró a aussi remarqué ceci : « Marc utilise un bras oscillant, un cadre et un ensemble aérodynamique différents des miens. Il a un style de pilotage complètement différent du mien. Marc c’est Marc, il est toujours rapide. Je ne veux pas me plaindre, mais c’est la réalité ».
Et cette réalité, les deux futurs ex-pilotes Suzuki ne vont pas tarder à la découvrir selon le prochain pilote Tech3 GASGAS : « je pense qu’il faut essayer quelque chose avec les deux pilotes pour avoir des points de vue différents. Si le nouveau pilote a demain les mêmes problèmes que moi, alors il saurait comment s’améliorer. Mais de cette façon, seul Marc sera rapide, les autres pilotes ne le seront pas ».