C’est sur son lit de douleur que Pol Espargaró a observé les tests de ses troupes KTM sur le tracé de Buriram, en Thaïlande. Opéré du dos suite à sa violente chute subie lors des essais de Sepang, le frère d’un Aleix qui est officiel Aprilia a pu constater combien il manquait à une RC16 qui a été anonyme durant ces trois jours. Ce qui lui a inspiré une réflexion sur le profil que devrait être son prochain équipier…
Pol Espargaró poursuit sa convalescence après son opération du dos que le contraint à rester éloigné de sa KTM. Un rétablissement qui se fait tout de même dans la douleur, ce qui laisse une pointe d’inquiétude sur ce que sera son niveau de forme lorsque les hostilités de la saison s’ouvriront au Qatar : « je ne sais pas dans quelles conditions je serai, mais je serai des tests au Qatar. J’ai recommencé mon entraînement. Ceci étant dit, mon dos continue à me faire mal ».
Reste qu’au vu des résultats modestes de Buriram, l’ancien Champion du Monde de Moto2 a des fourmis dans les jambes : « j’ai suivi ça de près et j’avais les mécaniciens au téléphone. Ils ont testé deux châssis et deux types de carénage. Je sais que certaines usines ont ruiné leurs pneus avant même d’avoir accompli 20 tours. Nous, on a tenu cette distance. Mais nous savons que les conditions de course seront différentes ».
Le pilote de 26 ans rappelle ses objectifs 2018 : « la seconde saison est généralement la plus dure. Ce sera difficile et long. Notre objectif principal sera le top 10. Si on est dans les six premiers, ce sera un grand résultat et ça voudra dire qu’on a fait un très bon travail durant l’intersaison ».
Un travail où il semble se sentir bien seul. Son forfait à Buriram a montré la différence qu’il y avait entre lui et ses actuels équipiers Smith et Kallio : « d’abord j’espère rester chez KTM, nous avons de bonnes relations et la méthode est différente de celle des Japonais. Chaque fois que je leur demande quelque chose sur la moto, je l’ai. Après, KTM veut gagner et ce serait génial d’avoir un Marc Márquez, un Pedrosa ou un pilote de ce calibre à mes côtés ! Mais notre moto n’est pas encore prête pour eux qui ont des machines avec lesquelles ils peuvent gagner. Mais tôt ou tard, on gagnera aussi ! »
Si le sponsor Red Bull fait immanquablement penser aux deux pilotes du HRC, tandis que Mike Leitner, le team manager a été chef mécanicien de Pedrosa, on pense aussi à un certain Johann Zarco…
