Pol Espargaró se prépare à une saison 2022 qui sera impitoyable pour les faibles. En effet, c’est l’horizon 2023 qui sera scruté en MotoGP, et dès les premiers instants. Aucune faiblesse ne devra être montrée pour garder son guidon ou en conquérir un autre. Justement, le Champion du Monde Moto2 version 2013 sait qu’il est sur une selle éjectable. Sa première année comme équipier de Marc Marquez a été moins déprimante que celle de ses prédécesseurs, mais il n’a pas convaincu le staff Honda sur le fait qu’il pouvait pallier l’absence de l’octuple Champion du Monde. Quartararo et Mir, les deux derniers champions du monde, rôdent autour de sa RC213V, ce qui lui inspire ces mots…
Pol Espargaró fait partie des pilotes qui peuvent s’inquiéter pour leur avenir. Et peu importe si leur actuelle combinaison est relativement neuve. Le temps passe vite en Grand Prix, un monde impitoyable, qu’il accepte en l’illustrant ainsi : « je suis privilégié, j’ai une vie que je n’aurais jamais pu imaginer, une vie confortable grâce à ma profession, mon sport, je suis champion du monde, j’ai une famille incroyable et les choses vont bien pour moi » commence-t-il. Puis il ajoute : « mais tout ce que j’ai, c’est grâce au fait d’être là où je suis. Il est évident qu’ici c’est un jeu de chaises musicales, ici il n’y a que quelques chaises et seulement quelques pilotes, et celui qui est le plus rapide est dans la chaise ».
Il termine ainsi sa démonstration : « c’est cette peur que j’ai de perdre tout ce que j’ai, tout ce que j’ai réalisé tout au long de ma carrière sportive pendant ces 16 années et qu’à cause d’une mauvaise année, tout ce que j’ai construit parte à l’eau ».
Pol Espargaró : « j’ai cette peur de perdre tout ce que j’ai à cause d’une mauvaise année«
La pression est donc avouée dans cette intervention sur Dazn remontée depuis Motosan. Cette année, les contrats de nombreux pilotes de la catégorie reine arrivent à leur terme, un remaniement qui pourrait réserver quelques surprises. L’avenir des pilotes est actuellement incertain, ce qui ajoute encore plus d’excitation à un championnat déjà passionnant. L’un de ces pilotes dont le contrat arrive à terme est Pol Espargaró, qui devra assurer son avenir par des résultats.
Et ce ne sera pas simple, car la nouvelle génération qui pointe est particulière. Pol Espargaró la définit ainsi : « les nouvelles générations ont de bonnes et de mauvaises choses, tout comme moi lorsque je suis arrivé en MotoGP à l’âge de 21 ans. Ils n’ont pas autant de respect pour le danger que le reste d’entre nous, mais il y a aussi les erreurs qui sont faites. Ils chutent plus, ils jettent les autres pilotes ». Il va vraiment falloir se battre bec et ongles pour garder son poste en 2023. Voici la physionomie du marché des transferts :
MotoGP 2023: Factory Teams
Repsol Honda:
Marc Marquez (Fin 2024)
Pol Espargaró (Fin 2022)
Monster Yamaha:
Franco Morbidelli (Fin 2023)
Fabio Quartararo (Fin 2022)
Lenovo Ducati:
Jack Miller (Fin 2022)
Francesco Bagnaia (Fin 2022)
Suzuki:
Alex Rins (Fin 2022)
Joan Mir (Fin 2022)
Aprilia:
Aleix Espargaró (Fin 2022)
Maverick Viñales (Fin 2022, avec option renouvellement)
Red Bull KTM:
Miguel Oliveira (Fin 2022)
Brad Binder (Fin 2024)
MotoGP 2023: Teams Indépendants
Gresini Ducati:
Fabio di Giannantonio* (Fin 2022)
Enea Bastianini (Fin 2022)
WithU RNF
Yamaha Team:
Andrea Dovizioso (Fin 2022, contrat Yamaha)
Darryn Binder (Fin 2022, contrat Yamaha, option pour 2023)
Tech3 KTM:
Remy Gardner (contrat KTM, fin 2022)
Raul Fernandez (contrat KTM fin 2022)
LCR Honda:
Alex Marquez (contrat HRC, fin 2022)
Takaaki Nakagami (contrat HRC, fin 2022)
Pramac Ducati:
Johann Zarco (contrat Ducati, fin 2022)
Jorge Martin (contrat Ducati, fin 2022)
VR46 Ducati:
Luca Marini (fin 2022)
Marco Bezzecchi (fin 2022)