Chez KTM, on ne lésine pas sur les moyens pour faire de son aventure en MotoGP une réussite. Par ailleurs, les Autrichiens ont choisi leurs solutions et font pratiquement tout eux-mêmes. Leur cadre est composé de tubes en acier, leurs suspensions sont des WP, soit une enseigne qui est la leur, et côté moteur, ils ont aussi leurs convictions. Une débauche d’énergie que Pol Espargaró, le fer de lance du projet RC16, a rappelé en découvrant la dernière évolution du châssis autrichien…
Pol Espargaró a eu une nouvelle fois du travail lors de tests avec KTM. A Jerez, avant de fermer boutique pour profiter de la trêve hivernale, celui qui a manqué de peu le top 10 au général cette saison a découvert un nouveau châssis et aussi une nouvelle aérodynamique. Même si cette dernière n’a pas fait long feu… « Nous avons fait un bon pas en avant avec l’aérodynamique. Nous avons essayé un nouveau package, ce qui est très bon, mais je l’ai détruit ! Mais nous avons obtenu de bonnes informations. »
Reste que l’attention était portée sur le nouveau cadre. En fait, il y en avait même deux, d’inspiration Dani Pedrosa. Bien qu’ils conservent une grande partie de la construction en acier tubulaire, ils ont une philosophie très proche de celle de la double poutre en aluminium pratiquée par le reste du plateau. En plus de l’orange que nous avons vue à Valence, il en existe une autre déclinaison en noir, qui est déjà une évolution de la première : « le plus récent est noir n’est peut-être pas une grande amélioration, mais c’est un petit pas en avant par rapport à l’orange » a commenté Pol Espargaró.
Une réactivité et une inventivité qui ne doivent plus étonner de la part de l’usine de Mattighofen. L’Espagnol explique ainsi : « j’ai fait de bons chronos avec l’ancienne moto, mais nous n’en sommes qu’au début de ce nouveau châssis. Et ce ne sera sûrement pas le dernier à essayer… Nous avons un avantage sur les autres, car avec notre châssis en tubes d’acier, nous sommes beaucoup plus rapides à les fabriquer que les autres. C’est très utile pour nous. »
Pour attester de cette capacité, en 2018, KTM a fabriqué et testé jusqu’à 17 châssis différents : « c’était comme essayer mille châssis ! » sourit Pol. « Cette année, ça s’est calmé, car nous ne sommes pas dans la même situation que la première ou la deuxième année. Nous avons donc testé cette année deux ou trois châssis. La bonne chose est que chaque fois que nous les essayons, ils vont mieux ». Pour le cadet des Espargaró, le nouveau châssis est meilleur en « rotation, traction et stabilité ». Rendez-vous maintenant en février à Sepang pour revoir les MotoGP en action.