Pol Espargaró retrouve en Argentine, et aussi sans doute dans une semaine à Austin, une posture dont il a toujours rêvé mais qui le rend pourtant assez mal à l’aise : celui de leader du team Repsol Honda. Cela a déjà été le cas l’an passé, alors qu’il débutait sous ces couleurs. Mais à chaque dois, cette promotion a été décidée par les circonstances malheureuses d’un Marc Marquez forfait pour cause de blessure, et pas au mérite. Et le cadet d’Aleix l’avoue humblement : pour le moment, il n’a pas les épaules pour assumer le rôle de leader dans son box…
Pol Espargaró sort d’un Grand Prix d’Indonésie qui a eu l’effet d’une douche froide après la solide prestation au Qatar. Pour l’Argentine, l’Espagnol appréhende d’abord un environnement particulier commandé par les forfaits de Marc Marquez blessé et de Taka Nakagami, touché par la Covid-19. Et puis il y a ce problème d’avion-cargo qui contraint tout le paddock au chômage technique : « c’est une situation difficile pour tout le monde », confie l’Espagnol de 30 ans. « Personne n’aurait pu deviner qu’il pourrait y avoir des problèmes de fret ce week-end ».
Pol Espargaró : « Marc Marquez est celui qui fixe toujours les limites sur tous les circuits«
« Notre équipe est la moins touchée car d’une part nous avons notre matériel sur place, nos box sont montés et d’autre part mon équipe a suffisamment d’expérience pour faire face à une telle situation. Cette année, il y a quelques rookies et pilotes au départ qui ne connaissent même pas la piste et ils sont dans une situation beaucoup plus difficile que notre équipe. Vous aurez très peu de temps de formation. Cela crée une situation très stressante » ajoute-t-il.
Mais Pol Espargaró a malgré tout ses propres angoisses… Sur Tuttomotoriweb, on lit : « bon, je l’ai dit plusieurs fois, mais c’est vrai. Chaque fois que Marc manque, c’est un problème pour moi, en tant que pilote, car c’est lui qui fixe les limites. Au Qatar, j’ai réussi à être plus rapide que lui, mais c’était une exception, car Marc est celui qui fixe toujours les limites sur tous les circuits et c’est ce que chaque pilote d’usine recherche. Il fournit aux ingénieurs des informations précieuses pour améliorer la moto ». C’est ce qui s’appelle avoir de la reconnaissance. Et du courage dans une période où le marché des transferts bat son plein et au sein duquel il est soumis à une rude concurrence pour garder sa place après cette année 2022…
