Pol Espargaró a commencé sa carrière en MotoGP chez Tech3 en 2014 et il a connu son premier statut de pilote d’usine chez KTM en 2017. Puis il a pensé que l’herbe serait plus verte chez Repsol Honda, ce dont il est revenu après deux ans de galère. Une expérience qui lui a fait rebrousser chemin vers Mattighofen qui lui a proposé l’aventure GASGAS, et qui lui donne l’occasion de revenir à ses premières amours. La boucle est bouclée. Ou presque, parce que pour l’Espagnol de 31 ans, tout est encore à faire, et il compte bien l’accomplir dès 2023 …
Pol Espargaró en Grand Prix c’est certes un titre de Champion du Monde Moto2 en 2013, mais en MotoGP, ce sont, à 31 ans, 154 courses, 0 victoires et 8 podiums. Un bilan qu’il reconnait lui-même comme insuffisant alors, lors de la présentation GASGAS en vue de la saison 2023 qui s’annonce, il a annoncé ainsi la couleur : « je veux être l’homme de pointe pour cette équipe » dit-il sur Speedweek.
Il précise même, comme pour déjà parer d’éventuelles tensions avec le team officiel de couleur orange : « je ne veux pas me lancer dans des questions politiques, je suis pilote de course. Je veux être le plus rapide et je veux essayer d’être devant le plus possible. Certes à mon âge je ne suis plus ce gamin fou, mais à la place j’ai l’expérience. Et je pense que je peux l’utiliser à ma façon pour être le plus rapide. Je veux être celui que le fabricant considère comme un homme de premier plan ».
Pol Espargaró : « c’est comme un redémarrage et un retour aux sources«
Un message qui ne s’adresse pas à son rookie d’équipier Augusto Fernandez, mais plutôt à Brad Binder et Jack Miller. Il faut dire que pour l’Espagnol aussi le temps passe … « C’est bien de faire partie de la première équipe d’usine GASGAS en MotoGP, surtout maintenant que je vieillis… Les années ont filé et rejoindre ce projet, à ce stade de ma carrière, c’est super cool ».
Il ajoute : « c’est comme un redémarrage et un retour aux sources. J’ai connu tellement de monde depuis que j’ai commencé… Cela fait dix ans que je suis en MotoGP, c’est incroyable. J’ai l’impression de commencer hier ! Je peux me comparer au jeune fou qui a débuté en MotoGP à l’époque. Je suis plus mature maintenant et je sais ce que je fais. C’est bien pour eux de voir comment un garçon peut aussi grandir. Pas seulement en tant que personne, mais aussi en termes de style de pilotage et d’aspects techniques. Vous pouvez faire une comparaison et voir si je suis meilleur ou pas ». Le paddock ne manquera sans doute pas de la faire au fur et à mesure que les courses s’écouleront …