La chute est arrivée à la fin du warm-up et elle était passée inaperçue jusqu’au premier bulletin de santé. Celui-ci annonçait un Pol Espargaro forfait, avec, dans un premier temps, une clavicule cassée et un cou chiffonné. L’évacuation du pilote KTM vers l’hôpital pour des examens plus approfondis était aussi mentionnée. Et pour cause : le frère d’Aleix ne sentait plus ni ses bras, ni ses jambes…
Son frère qui est pilote d’usine Aprilia le révèle dans les colonnes d’Autosport : son frère Pol est passé par une belle porte. Sa moelle épinière a été touchée et médicalement parlant, on y constate une forte inflammation. Mais il s’en est fallu de peu pour que les conséquences soient terribles pour son cadet : « il était très inquiet en arrivant à l’hôpital car il ne sentait plus ni ses bras, ni ses jambes. Ils ont commencé à le manipuler une fois arrivé et il a ressenti de la douleur, ce qui l’a rassuré ».
Mais Pol Espargaro n’a pas recouvré l’usage de ses membres en un instant… « C’était assez angoissant et on a parlé au neurochirurgien qui a dit qu’il avait eu de la chance. Jusqu’à ce mardi, il était encore incapable de saisir quoi que ce soit de ses mains. Pendant deux jours il a été très préoccupé, il avait très mal. Je ne l’avais jamais vu comme ça. C’est la première fois qu’il ne pensait pas à retrouver sa moto et courir. Il était vraiment inquiet ».
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— MotoGP™🏁 (@MotoGP) August 8, 2018
Un moment poignant qui restera aussi dans l’esprit de Pol Espargaró. Ce qui suit l’est tout autant : « mercredi soir, il a pu commencer à toucher des choses avec ses doigts. La première sensation qu’il a eue, c’était avec mon fils Max. je lui ai amené et il l’a touché, ça l’a rassuré ».
Il termine : « il va rester à l’hôpital pendant encore quelques jours. Il va sans doute être alité pendant encore toute la semaine prochaine. Les docteurs ne savent pas comment va évoluer la convalescence de la moëlle épinière. Cela peut prendre deux ou trois jours ou prendre beaucoup plus de temps. Il faut attendre. Ce serait très dangereux pour lui s’il bougeait ou pire s’il pilotait tant qu’il y a cette inflammation ».