Il va de soit qu’il convient de prendre avec la plus grande des prudences tous les chiffres publiés par les médias concernant les salaires des pilotes. Aucun des journalistes qui les publient n’a vu le moindre contrat et les montants qui fuitent sont généralement reportés oralement, voire déformés. Ce ne sont donc que des approximations qui, de plus, ne tiennent pas compte des bonus et d’autres revenus tels ceux donnés par les partenaires.
On a ainsi parlé de 12 millions annuels pour Jorge Lorenzo lors de sa signature chez Ducati, 15 millions pour Marc Márquez chez Honda à partir de l’année prochaine ou, plus récemment, de 6 millions pour le renouvellement Andrea Dovizioso.
On peut dorénavant y rajouter le « un peu plus de 1 million » offert par Ducati à Jorge Lorenzo selon Manuel Pecino dans les colonnes de la revue MotoSprint, une des références du paddock. Un salaire qui pourrait toutefois être, largement mais hypothétiquement, amélioré par des bonus dépendant directement des résultats du champion majorquin.
Au vu de cette offre, Ducati n’aurait donc pas complètement dit au revoir à Jorge Lorenzo mais l’aurait simplement mis face à la réalité de ses résultats obtenus chez les rouges. Au passage, on notera que les propos les plus durs ont été prononcés par Claudio Domenicalli, le big boss, désavouant en quelque sorte le choix initial très onéreux de Gigi Dall’Igna…
Le quintuple champion du monde, malgré ce manque de considération, aurait alors un choix à faire : ou oublier son salaire mirobolant et s’attaquer uniquement au défi sportif de pouvoir vaincre au guidon de la Desmosedici, là où Valentino Rossi a échoué, ou bien quitter Borgo Panigale et miser sur une éventuelle Yamaha « semi-usine » fournie au team Marc VDS avec l’aide de Monster.
Quelle que soit la solution privilégiée, et sans doute qu’à cet égard le Mugello, un des circuits favoris de l’Espagnol, sera une sorte de juge de paix, elle ne sera certes pas un long fleuve tranquille mais elle aura au moins le mérite d’offrir à ce grand champion une monture performante à même de démontrer à nouveau son talent.
Toute autre formule ne serait que gâchis, pour lui-même et pour les spectateurs ! Carmelo Ezpeleta en est bien conscient…
