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Pour le moment, les choses avancent dans le bon sens. Entendrez par là que le MotoGP s’est fixé comme ligne de départ de sa saison un tracé de Jerez qui lui sera ouvert le 19 juillet pour un Grand Prix d’Espagne. Puis le week-end suivant pour un inédit Grand Prix d’Andalousie. Ensuite, un périple européen s’offrira si le coronavirus se fait discret. Deux courses sur un tracé sera plus ou moins la norme, jusqu’en novembre. Ensuite ? Direction l’outre-mer ?  Vu la conjoncture, le directeur sportif de KTM propose déjà que l’on arrête les frais.

Un calendrier pour une saison 2020 se met en place et d’ici mi-juin, il sera gravé dans le marbre. Ou pas, selon ce que décidera le coronavirus… Mais l’Espagne se veut ouverte, les régions piaffent d’impatience, comme l’Europe centrale alors que l’Italie veut en être avec Misano.

Ce qui se met en place fait donc retrouver au paddock sa dénomination de « continental circus ». Seule l’Europe est destinée, pour le moment, à être le terrain de jeu. La raison en est évidemment sanitaire, mais aussi économique. Car s’il faut courir pour limiter les pertes, il faut aussi choisir ses étapes pour ne pas perdre plus d’argent qu’en gagner…

Un équilibre qui sera l’impératif du nouveau monde qui s’ouvre. Et qui est déjà d’actualité. Pit Beirer, le directeur sportif d’un constructeur KTM qui a dû, comme ses homologues, se résoudre à arrêter sa production, commente : « pour des raisons de coût uniquement, nous ne sommes pas intéressés par un nombre excessif de courses à l’étranger en cette année d’urgence », explique-t-il sur Speedweek à Günther Wiesinger.

Cependant, il n’est pas non plus fermé à une opportunité… Si certaines conditions sont impérativement réunies : « s’il y a un moyen de voyager quelque part en toute sécurité et sans aucun risque pour la santé, et si on peut même y courir devant des spectateurs, on s’en irait là-bas, peu importe où dans le monde ce Grand Prix a lieu. Mais quand on regarde jusqu’où le virus s’est propagé dans le monde, je ne vois pas la course à l’étranger comme une option réaliste pour le moment. Jusqu’à présent, il y a trop de restrictions de voyage et d’interdiction de vol dans le monde. »

On rappellera que tant la Malaisie que la Thaïlande ont précisé qu’ils ne pouvaient économiquement envisager un Grand Prix à huis-clos. Il faudrait donc que Dorna aide financièrement à leur organisation. Or, elle a déjà beaucoup donné dans un plan de préservation d’activité qui a maintenu son paddock à flot…

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