KTM a le vent en poupe ces derniers temps. Après une fin de saison dernière encourageante marquée par le podium de Pol Espargaró sous la pluie de Valence, voici que le début de la présente campagne est synonyme d’exploits et de points récoltés par le même pilote espagnol. Le point d’orgue des trois premiers rendez-vous réussis aura été l’étape d’Austin où la RC16 frappée du 44 s’est carrément qualifiée dans le top 5. Et sur une piste sèche ! Cela étant, le directeur sportif Pit Beirer ne s’enflamme pas…
Le team Red Bull KTM Factory s’est bien tiré d’affaire lors des trois premières courses MotoGP en 2019. Pol Espargaró, blessé à trois reprises en 2018, a conquis les 12e, 10e et 8e places à Doha, Las Termas et Austin et se présente neuvième au championnat avec 18 points avant d’entamer les sélectives épreuves européennes. C’est onze de plus qu’en 2018. Au dernier Grand Prix des Amériques, Pol Espargaró est passé de la 13e position l’année précédente à la 8e. L’écart avec le vainqueur a été réduit en 2019, passant de 37,2 à 29,7 secondes.
Pas mal, mais il reste encore beaucoup à faire avant de satisfaire pleinement Pit Beirer : « tout est encore très fragile. Nous serons peut-être encore en difficulté cette année sur des pistes et nous subirons des revers. Nous ne nous attendons pas à ce que tous les problèmes soient résolus et que nous puissions d’ores et déjà nous relâcher » prévient-il sur Speedweek.
Cela étant dit, même si le temps de la vie en rose n’est pas encore arrivé, il n’y a pas de quoi broyer du noir chez les orange : « nous avons l’avantage de revenir sur des pistes que nous connaissons depuis deux ans maintenant. On ne repart plus de zéro comme en 2017. Nous savons maintenant dès le vendredi quelle base de travail doit être installée et où se situent les principaux problèmes connus jusqu’à présent. Et nous aurons également le temps de travailler sur les vulnérabilités révélées lors du dernier Grand Prix ».
Après avoir refroidi les ardeurs, voilà que, lui-même, il s’enflamme… « Si ça se passe comme au Texas, soit bouleverser la situation aussi clairement d’une année sur l’autre, ce sera amusant et motivant ». Mais il se reprend : « malheureusement, je dois obstinément répéter mon discours : l’écart avec le premier en qualifications et en course doit se réduire encore et toujours ».
« Nous sommes sur la bonne voie. Le fait que les adversaires s’améliorent aussi est tout à fait normal dans ce championnat. Personne ne reste techniquement figé. C’est un peloton très serré. Le niveau est si élevé que même une huitième place est un résultat considérable. Aujourd’hui, une seconde de retard, c’est un monde. Alors qu’il y a quelques années, cela aurait suffi pour obtenir de bons résultats d’être dans le top dix ».
