Si l’empire austro-hongrois fut dissout le 31 octobre 1918, par contre l’empire autrichien de KTM impressionne maintenant avec pas moins de 58 pilotes d’usine et 480 membres d’équipe sous contrat pour les trois marques KTM, Husqvarna et GasGas dans les différentes disciplines allant de la MotoGP au Supercross, au motocross, à l’enduro et aux rallyes. Ils sont dirigés par le Directeur de KTM Motorsport Pit Beirer.
« Les chiffres et tout ce qui s’est passé récemment m’ont paru aussi menaçants qu’à n’importe qui d’autre. Mais j’ai toujours pensé qu’on ne pouvait pas rayer complètement toute l’année de course en avril et que le virus ne détruirait pas toute notre saison de course » a expliqué l’ancien champion de motocross à Günther Wiesinger de Speedweek.com.
« J’ai toujours basé notre planification interne sur le fait qu’en 2020, nous reviendrons à la course dans la seconde moitié de l’année. Je suis très heureux que les choses se présentent à nouveau sous un jour favorable. »
« Néanmoins, nous marchons toujours sur une fine couche de glace. Mais pour le moment, les signes sont tous bons et nous sommes très heureux que les choses s’améliorent. »
« J’ai toujours souligné que nous pouvons terminer la saison très rapidement en cas d’urgence en mobilisant tous les membres de l’équipe. Mais il était trop tôt en avril pour abandonner complètement l’espoir. Nous ne sommes pas pris par surprise par le nouveau calendrier conçu à l’improviste car nous nous préparons très bien à ce scénario depuis des semaines. »
L’espoir germera également en Italie. La traditionnelle course cycliste professionnelle Milan-San Remo y a été reportée au 8 août. Misano pourrait donc aussi être réalisable à la mi-septembre. Sans spectateurs.
« Oui, les Italiens ont subi un confinement brutal, la plus longue assignation à résidence de tous les pays d’Europe. Le virus suit une évolution similaire dans tous les pays. Les taux d’infection augmentent d’abord comme un fou, il y a un pic, puis viennent les mesures strictes, après quoi la courbe s’aplatit à nouveau. »
« Si l’endiguement de la pandémie progresse partout comme, par exemple, en Autriche, en Allemagne et en Suisse et que la courbe s’aplatit partout, nous aurons encore une bonne marge de manœuvre en Europe au cours du second semestre de l’année. »
Mais l’Allemagne ne veut pas ouvrir les frontières à l’Autriche et à la Suisse pour le moment, car ces deux pays ont une frontière commune avec l’Italie, qui a été durement touchée. Ces deux frontières ne seront probablement pas ouvertes avant juillet, pour stimuler le tourisme.
« Oui, les pays qui ont poursuivi une stratégie aussi rigoureuse connaissent aujourd’hui un succès similaire et peuvent ordonner un assouplissement. C’est pourquoi des accords bilatéraux peuvent être conclus plus rapidement et la liberté de voyager peut être convenue. L’Italie et l’Espagne doivent procéder plus lentement et plus prudemment. Tout est une question de temps. Chaque pays essaie de se protéger différemment et prescrit des règles différentes. Bien sûr, certaines réglementations sont inutiles, d’autres sont judicieuses. »
« Mais grâce à la réaction rapide des gouvernements allemand et autrichien, nous avons tout bien en main. C’est pourquoi les perspectives sont à nouveau bonnes pour nous. Néanmoins, nous devons rester intelligents et ne pas exagérer le relâchement, afin que la situation ne bascule pas en sens inverse et qu’une deuxième vague d’infection ne nous menace. Il est temps de sortir à nouveau. Nous devons recommencer à vivre. Nous n’avons plus besoin de nous cacher et d’avoir peur du virus toute la journée. »
Au moins en 2020, nous devrons nous habituer à une autre normalité du MotoGP. Les spectateurs seront absents, l’ambiance sera comme une séance de test devant des tribunes vides.
« Oui, les choses vont changer. Par exemple, hier, j’ai fait mon premier test rapide dans le bureau de Munderfing. Après environ 20 minutes, le résultat négatif a été certain. Nous ferons de tels tests avant chaque départ pour un Grand Prix, puis nous serons à nouveau testés par Dorna à l’arrivée. Je suis particulièrement heureux que nous ayons déjà deux événements MotoGP au calendrier en juillet. »
Photos © Sebas Romero pour KTM
