Pit Beirer est le directeur sportif d’une marque KTM qui a fait du mouvement permanent sa doctrine d’emploi et de développement. Or, justement, nous vivons une époque où tout s’arrête, tout le monde se confine et attend des jours meilleurs que décidera seul un coronavirus invisible et destructeur. Le responsable revient sur la fermeture de l’usine de Mattighofen et insiste sur les enjeux en cours qui détermineront le monde d’après…
KTM est un constructeur européen et il n’a donc pas échappé à la fermeture de son usine sous la pression d’un Coronavirus élevé au grade suprême de pandémie. Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport, dans une interview accordée à « Motorsport-Total.com », précise que la fermeture est attendue jusqu’au 14 avril, mais n’exclut pas qu’elle puisse être prolongée. « Le gouvernement fédéral autrichien a agi rapidement et de manière décisive » ajoute-t-il avec cette mention : « peu importe le jour où nous recommencerons à travailler. Tout d’abord, les vacances sont raccourcies, puis cela fonctionnera pendant de courtes périodes. De ce point de vue, les employés en Autriche sont très bien traités car ils recevront jusqu’à 80% de leur revenu net. » On rappellera que KTM compte environ 4 200 employés.
Pit Beirer continue sur un ton grave : « il est maintenant important que toute l’entreprise survive à cette crise de santé, puis également financièrement. » Des mots forts… « Contrairement à ma nature, je me suis immédiatement inquiété. J’ai prévenu très tôt les personnes les plus importantes. Tout le monde semblait un peu surpris, mais l’expansion a eu lieu quand la situation en Chine était préoccupante. Si vous travaillez avec 400 personnes dans le monde comme moi, vous pouvez bien sûr savoir ce qui se passe dans chaque pays. J’ai été mentalement préparé relativement tôt à ce qui nous arrive, même si je ne voulais pas l’admettre seul. »
Il termine : « dans de nombreux événements, j’ai informé la FIM au début que notre peuple ne voyagerait plus. Maintenant, il y a une grande incertitude sur la date du premier Grand Prix. Comme beaucoup de gens, les employés de KTM sont maintenant chez eux et attendent de voir comment la situation évolue. »