La présentation des troupes KTM en MotoGP en vue de la saison 2021 ne va pas tarder à commencer. Mais Pit Beirer le directeur sportif de la marque a déjà dévoilé les grandes lignes de ce que sera la campagne à venir pour les Autrichiens. Et nul doute qu’il faudra suivre les quatre RC16 qui ne demandent qu’à confirmer, à tout le moins, leur excellente prestation de l’an passé …
Pit Beirer s’est confié à la Gazzetta Dello Sport au sujet des attentes de KTM en vue de la saison 2021 de MotoGP qui s’ouvrira au Qatar à la fin du mois de mars. Il passe en revue les nouveaux effectifs en affirmant sa confiance sur leurs compétences tout en parlant de la RC16 qui sera mise à leur disposition. Quant aux objectifs, faire déjà aussi bien qu’en 2020 serait une satisfaction …
Un dernier point de vue qui veut à nouveau calmer les ardeurs du grand patron Stefan Pierer qui avait confié son désir de jouer carrément le titre mondial cette année… Alors, 2021, est-ce l’année de la vérité pour KTM ? « Cela a été le cas toutes les quatre années, depuis la première course à laquelle nous avons participé. Ensuite, étape par étape, chaque saison a été l’année de la vérité, mais nous sommes maintenant dans la situation où nous devons prouver que nous sommes à un certain niveau et que nous méritons de rester avec les meilleurs » analyse Beirer.
« Il est certain que l’on attendra beaucoup plus de nous maintenant, après les premières victoires et les nombreux bons résultats en 2020. Et nous ne nous contenterons plus de dire que nous avons marqué beaucoup de points et que nous sommes heureux. Nous devons élever le niveau de performance, c’est ce que nous exigeons tous de nous-mêmes, des pilotes aux techniciens, en passant par moi » ajoute-t-il cependant.
Sur le plan purement humain, il faut constater que sur les 11 équipes présentes sur la grille, seules quatre peuvent se vanter d’avoir deux pilotes avec au moins une victoire. Et parmi eux, il y a KTM, avec Oliveira et Binder… « C’est pour moi un grand motif de satisfaction, car au début de la saison dernière, nous nous sommes retrouvés dans une situation où beaucoup de personnes ne nous faisaient pas confiance » se souvient Beirer. « La fin de l’année 2019 a été compliquée, il y a eu la blessure de Pol et nous n’avons pas obtenu les résultats que nous aurions souhaités. Donc, début 2020, même si les tests avaient été super et que nous savions que la moto avait grandi, il y avait beaucoup d’attente ».
« Nous avions perdu d’abord Pol et ensuite Jorge Martin qui a signé avec Ducati et fera ses débuts avec Pramac. A ce moment, sans réelle alternative, la glace est devenue très fine, beaucoup ont dit qu’avec Brad et Miguel nous n’irions nulle part. Parier sur eux pour l’équipe d’usine 2022 avant même le début du championnat du monde était une décision courageuse, mais en même temps nous savions à quel point ils étaient forts. Bien que, pour ma part, je n’aurais jamais imaginé qu’ils gagneraient une course de si vite. Nous sommes donc heureux, mais nous sommes surtout sûrs d’avoir la bonne équipe maintenant » analyse le directeur sportif.
Pit Beirer : « pour l’instant, une troisième équipe n’est pas dans nos projets »
Et pour les objectifs 2021 ? « Cela ne sera pas facile. Le premier objectif est donc de répéter cette cinquième place, aussi parce que, pour être honnête, ces excellents résultats sont arrivés plus tôt que nous ne l’aurions espéré. La barre est très haute, mais dire qu’elle sera définitivement meilleure n’est pas du tout réaliste, terminer cinquième dans un championnat du monde est déjà un excellent résultat. Il y a certainement des points d’interrogation, car le pilote qui a terminé 5e n’est plus avec nous, et nous devrons prouver que nous pouvons rester régulièrement dans le peloton de tête, même avec la nouvelle génération ».
Il termine sur la rumeur qui a couru un temps sur une troisième équipe, satellite : « pour l’instant, ce n’est pas dans nos projets. Je ne dis pas non a priori, mais notre engagement reste important, nous avons commencé avec une équipe, puis deux, et maintenant le plus important est de nous stabiliser au même niveau que la compétition. Une troisième équipe aurait certainement un impact en termes de logistique, de personnel et de coûts. Peut-être que cela vous permettrait d’amener deux pilotes plus forts dans la famille, mais pour l’instant, ce n’est pas un problème pour nous. Nous ne disons certainement pas non a priori, mais il faut d’abord qu’une équipe nous le demande, et ensuite que nous soyons capables de le faire, compte tenu également de l’intérêt à long terme de Dorna, qui souhaite que chaque fabricant dispose d’une équipe satellite ».
On rappellera que KTM et Tech3 vivent une idylle qui est d’ailleurs symbolisée par une présentation commune. Même si l’accord n’a pas été paraphé, il est entendu que cette collaboration se poursuivra au moins jusqu’en 2026.
