Entre KTM et Johann Zarco, les choses baissent en pression depuis la fin d’une FP1 à Jerez où le pilote français s’est lâché sur une RC16 qui venait de le désarçonner. Des propos durs sur une machine officielle relayée par une caméra dont les images ont ensuite été jetées aux oubliettes. Hélas, elles ont été instantanément vues par le grand patron Stefan Pierer qui a aussi son caractère. Le feu était mis aux poudres et voilà que le patron des sports de Mattighofen, Pit Bierer, s’emploie à présent à éteindre un incendie prêt à brûler les termes d’un contrat de deux ans… A la veille du Grand Prix de France de ce week-end, il assure avoir réussi dans sa mission du pompier tout en surveillant tout potentiel brandon de discorde…
Il y a eu de l’ambiance lors du dernier Grand Prix d’Espagne de MotoGP dans le box KTM. Un Zarco en colère a ensuite entraîné une cascade d’événements qui a mis tous les hommes de Mattighofen dans la tourmente. Mais comment en est-on arrivé là ? Pit Beirer explique sur Speedweek : « si vous connaissez Johann, alors vous savez que dès que la déception l’envahit, il est une personne totalement différente. Il essaie de trouver un moyen d’être plus rapide avec notre moto. Cela ne fait aucun doute. Nous savons également que la RC16 présente encore des faiblesses par rapport à nos principaux concurrents. A Jerez, il a fait exactement ce que nous lui avions demandé et il est tombé ».
« Puis il est revenu dans le box et il a oublié qu’une caméra le suivait. Il est autorisé à nous parler comme ça. Je veux entendre la vérité. Mais de telles déclarations ne doivent pas nécessairement être relayées par une caméra de télévision. Parce que cette scène a été diffusée en direct et dans les dix secondes à notre PDG. Ensuite, les émotions ont pris le dessus ».
Car le patron est aussi un sanguin … « Stefan Pierer a le cœur au bon endroit. Notre PDG est tellement émotionnellement derrière le sport et la société. Bien sûr, à Jerez, il a fait des déclarations claires et a critiqué Zarco et notre performance en Moto2. C’est son droit » poursuit Beirer. « Il dirige une entreprise géante. Lorsqu’il participe à un Grand Prix deux ou trois fois par an, il souhaite réellement se détendre et récupérer du stress de la semaine de travail ».
« En fait, mon travail est de le rendre heureux avec la course. Quand il arrive au paddock lors d’une visite du Grand Prix vendredi après-midi à Jerez et que les journalistes lui mettent des vidéos sous le nez, où votre pilote MotoGP parle de façon désobligeante à propos de votre moto, le week-end commence mal… Lorsqu’un employé de qualité telle que Johann Zarco blasphème à propos de votre machine et de votre bébé, cela provoque une petite explosion d’émotions qui est totalement inutile à l’heure actuelle. Nous aimons tous ce projet et cette machine MotoGP. Par conséquent, de telles déclarations blessent tout le monde ».
Il termine : « après le Grand Prix à Jerez, le sentiment donné était celui-ci : Johann Zarco ne veut pas, et KTM ne peut pas. C’est un non-sens complet. Nos idées sur la façon d’aider Johann après le Texas n’ont pas suffi. Cela a été démontré par les résultats à Jerez. Point. Maintenant, nous devons continuer à travailler. Johann est bien en dessous de son niveau. Il est trop tôt pour que les deux parties abandonnent ce projet. Tous les problèmes ne seront pas résolus ce week-end au Mans. Mais nous le résoudrons d’ici le milieu de l’année. Je suis convaincu à 100% de cela. Johann et l’équipe doivent être solidaires dans l’épreuve. Nous en avons discuté. Et nous commencerons un nouveau départ au Mans ».