Chez KTM, la satisfaction cette saison est venue des catégories Moto3 et Moto2, avec les titres pilotes comme par équipes. Sur ce dernier point, c’est l’enseigne Ajo qui a tout raflé, montrant non seulement son savoir faire technique, mais aussi sa gestion humaine. Ainsi, en Moto2, les deux équipiers ont été en duel toute la saison sans que jamais il n’y ait eu un incident. Le patron de la compétition de la marque qu’est Pit Beirer ne pouvait que s’en réjouir à l’heure du bilan.
En Moto3 il y a eu un titre pilotes avec le rookie Acosta, mais en Moto2, il y a eu mieux : carrément un doublé. Remy Gardner a pris finalement le titre dans la dernière joute pour quatre points face à Raul Fernandez, certes battu, mais à la tête de huit victoires pour sa première expérience dans la catégorie. Mais aussi sa dernière puisqu’il sera en MotoGP en 2022 avec le même équipier australien.
Tout va donc pour le meilleur des mondes sous les couleurs de la marque autrichienne, et sous la baguette tout aussi ferme que bienveillante d’Aki Ajo. « Deux cœurs ont battu dans ma poitrine à Valence », a assuré Pit Beirer, directeur de KTM Motorsport. « Parce que ce sont deux gars absolument formidables. Nous avons essayé de les soutenir tous les deux autant que possible car nous voulons célébrer de grands succès avec les deux pilotes en MotoGP ».
KTM : « nous sommes fiers des deux«
Ce duo est donc particulier chez KTM et il devrait dépasser en complicité celui déjà connu entre Oliveira et Brad Binder : « je pense que nous avons deux vrais diamants bruts sous contrat avec Raúl et Remy » déclare Beirer. « Rémy était un peu en retard. Le fait qu’il ait fait sa percée avec Aki Ajo dès sa première année souligne l’excellent travail d’Aki, car Remy avait déjà couru en Moto2 pendant cinq ans… Cette année, il s’est vraiment poussé vers l’avant. Nous avons deux grands garçons et nous sommes fiers des deux ».
Le mot de la fin revient au père de Remy, Wayne Gardner, ancien Champion du Monde 500 et qui a tout donné pour la réussite de son fils… « Champion du monde, wow, ça sonne bien », a déclaré Wayne avant de préciser : « ça a été une année difficile. En gros ça fait 15 années dures… ».
Ce n’est un secret pour personne que Wayne a investi une petite fortune dans la carrière de Remy. C’était un départ tardif, il n’a pas toujours convaincu dans les petites classes juniors, où il a souvent peiné avec du matériel médiocre. « J’ai investi beaucoup d’argent dans Rémy. Mais c’est vraiment son héritage que j’ai mis en place », a déclaré Wayne sur Speedweek. « J’ai donc investi mon propre argent dans son avenir ».