Le team KTM en MotoGP est heureux de la façon dont les trois premiers Grands Prix de la saison se sont déroulés. Les progrès d’une année sur l’autre ont été validés et Pol Espargaró enchaîne les bons résultats, quand il n’hésite pas à faire l’exploit lorsqu’il en a l’occasion. Cela étant dit, tout le monde n’est pas à l’unisson et le sourire n’est qu’en coin, penchant vers un seul côté du box. Parce que de l’autre côté…
…Ce n’est pas la fête. A tel point que l’on craint pour la suite à l’aune des échanges entre Pit Beirer, l’homme des sports de Mattighofen, et la recrue Johann Zarco. La dernière sortie du responsable sur son poulain ne rassure pas avant le lancement de la campagne européenne, début mai, à Jerez : « aujourd’hui, nous roulons une seconde de moins que l’an dernier avec Pol Espargaró. Nous développons la moto étape par étape. Avec Johann Zarco, il nous est difficile de comprendre où se situe le problème. Nous pensions qu’il pourrait atteindre le niveau de Pol ou mieux. Mais c’est difficile pour lui, c’est difficile pour lui d’entrer dans une courbe ».
A Austin, le Français avait déclaré que KTM savait quel était son problème mais qu’il avait les mains liées car la solution n’était pas encore en mesure de lui être appliquée. Il faut dire qu’avec son style d’attaquant qui exige une moto au caractère martial, Pol Espargaró fait le boulot. 12ème au Qatar, 10ème en Argentine et 8ème à Austin, la marque autrichienne cumule 11 points de plus au championnat que l’an passé à la même période. Alors pourquoi remettre en cause certains fondamentaux ?
Une tendance à insister sur ses acquis plutôt que de partir sur d’autres voies que Pit Beirer confirme sur Sky Sport en parlant du cas Pedrosa, le nouveau pilote d’essai encore en convalescence à la suite d’une opération délicate de sa clavicule : « il nous a donné beaucoup de matériel sur lequel travailler, mais, pour le moment, il n’y a aucune urgence à le faire… Nous devons faire un petit pas dans chaque domaine pour nous rapprocher des meilleurs ».
