Ce n’est rien de dire que cette édition du Grand Prix du Qatar a causé des sueurs froides à ses organisateurs pourtant plus habitués à transpirer sous forte chaleur. On a fait tout un fromage du désert à cause d’une pluie qui s’est invitée et qui n’est plus une surprise depuis une édition 2009 qui avait dû être repoussée au lundi à cause des intempéries. Mais il n’y a pas eu que ça. Cette fois, l’enrobé et le drainage du site de Losail ont montré leurs limites. Un toilettage est donc à l’ordre du jour de cette épreuve de nuit.
Le prochain Grand Prix du Qatar pourrait bien se dérouler sur une piste au bitume tout neuf. Avec des capacités de drainage revues à la hausse. C’est la rançon pour assumer l’ouverture d’un championnat MotoGP voulue depuis 2007 tandis que le circuit en lui-même date de 2004. Depuis, on a gardé le même enrobé tandis que l’installation à la mi-mars au calendrier de l’épreuve, soit une période où le risque de pluie est le plus élevé, a augmenté les dangers d’un rendez-vous arrosé. Ce qui s’est passé cette année.
Il convient donc de réagir. Lancer les hostilités en février est une idée pour le moment en l’air. Mais sur le plancher des vaches, où, dans ce cas, des chameaux, il faut faire le boulot. Jorge Lorenzo a déclaré : « le bitume doit être refait et j’espère que ce sera le cas pour 2018 ». Des propos relayés par Autosport qui s’est fait aussi l’écho de Marc Márquez : « je sais qu’ils envisagent de refaire l’enrobé du tracé, et si ça ne se fait pas cette année, ce sera sans doute pour l’an prochain. Il a déjà treize ans. Ils devraient en profiter pour réfléchir sur le drainage, même si la pluie n’est pas une météo normale ici ».
L’homme de la sécurité Loris Capirossi a précisé : « nous réfléchissons sur cette piste pour améliorer pas mal de choses car les pilotes commencent à se plaindre de l’état de la piste. Sa surface date de 2004, année de la création du circuit. On a déjà des plans pour 2018 et on veut aussi travailler sur l’évacuation de l’eau. On travaille sur le sujet mais il n’y a rien de concret, mais c’est une priorité pour nous ».
On rappellera que cette année, à cause des conditions, les qualifications ont dû être annulées pour les trois catégories des Grands Prix tandis que la course du MotoGP a été lancée avec un certain retard.