C’est officiel, après la Formule 1 et l’ensemble du paddock WSBK, le manufacturier italien Pirelli arrive en Grand Prix où il aura à cœur de confirmer son savoir-faire. Et aussi sa philosophie de base qui est de connecter ses produits proposés à tous, à ceux mis à la disposition des champions. Un vrai état d’esprit tourner vers la compétition, sans jouer une fausse culpabilité destinée à contenter un politiquement correct soumis au vert de gris de l’écologie punitive. Plutôt que de se goberger que ses gommes ont des pelures d’orange recyclées dedans, Pirelli promet pour son futur terrain de jeu que seront les Moto2 et le Moto3 du choix, de l’équité et de la performance. Pirelli assume son cœur de métier. Les chronos réalisés sous l’ère glaciaire Dunlop devraient donc tombés. Et si ça marche, pourquoi ne pas viser plus haut ?
Pirelli sera donc, à compter de 2024, le manufacturier unique des Moto2 et Moto3 ainsi que des catégories de promotion qui sont à la suite. L’homme de l’enseigne transalpine Giorgio Barbier en a dit un peu plus que le communiqué officiel sur le sens et la philosophie de cet engagement dans un entretien avec GPOne. Il commence en abordant son nouveau sujet avec une certaine humilité : « pour nous, 2024 sera un terrain d’essai important où nous commencerons à connaître les motos et les pilotes ainsi que toute la dynamique du Championnat ».
Pirelli privilégiera la recherche de performances dans tout type de condition
Il ajoute : « Pirelli se concentrera sur certains aspects clés. Tout d’abord, nous souhaitons donner aux pilotes et aux équipes une plus grande liberté de choix pendant le week-end de course. De cette façon, un pilote ne se sentira pas sacrifié en choisissant quelques options limitées, mais aura une plus grande marge de manœuvre. En plus de cela, nous visons à offrir un type de matériel stable et de qualité avec une attention à la recherche de performances dans tout type de condition. C’est le défi de Pirelli dans le Championnat du Monde ».
Voilà une feuille de route alléchante qui ne manquera pas d’attirer l’attention en MotoGP si elle est scrupuleusement respectée… Un sujet sensible que Barbier mentionne ainsi : « ce ne sera possible qu’en 2027. Je serai déjà à la retraite donc quelqu’un d’autre s’occupera de ce contrat… Le MotoGP représente certes l’excellence, mais on ne sait même pas quelle moto on aura dans quatre ans puisque tout le monde attend le changement réglementaire. Je pense qu’il est vraiment trop tôt pour parler de MotoGP maintenant, même si cela représente un autre défi passionnant ».
Et il termine : « pour l’instant, nous ne pensons qu’au Moto2 et au Moto3, car nous sommes très heureux de cette aventure qui va permettre à Pirelli d’explorer de nouveaux marchés en Amérique et en Asie où SBK n’arrivera peut-être pas ».