On ne saurait dire de quel genre est une Yamaha ou une Honda pour les pilotes du MotoGP, mais il est acquis que la Ducati soit une moto d’homme. Une Desmosedici ne se donne pas au premier venu et il faut d’abord la dompter physiquement avant d’en percer les secrets techniquement. Une démarche que confirme Jorge Lorenzo qui n’est pas encore tout à fait à son aise sur son fauve rouge. Mais qui a déjà dû changer physiquement pour avoir le profil de l’emploi.
Piloter une Ducati, ce n’est pas si simple. Il a fallu pas mal d’années pour que Dovizioso soit aujourd’hui à son apogée. Son illustre compagnon d’écurie, Jorge Lorenzo, a dû quant à lui s’affûter pour être à la hauteur de sa mission : « j’ai dû prendre des muscles car la Ducati est une moto plus éprouvante avec un moteur plus puissant et vous êtes plus sollicité » avoue Por Fuera.
« Lorsque j’essayais d’être plus agressif et plus brutal avec la Yamaha, ça ne marchait pas. Je perdais du temps et j’en perdais le contrôle. Avec la Ducati, c’est différent. Il faut utiliser la force pour sortir un temps. J’ai donc dû gagner de la masse musculaire ».
Cependant, lorsque l’on est un athlète, gérer son corps n’est pas si simple : « j’ai pris des muscles mais je ne devais pas gagner de poids. Alors j’ai équilibré en surveillant mon alimentation et réduit la masse graisseuse. Je pèse plus ou moins pareil, et j’ai surtout gagné aux épaules et au dos ». Une Ducati, ça se mérite…