Lors du dernier Grand Prix MotoGP qui s’est déroulé en République Tchèque sur le tracé de Brno, Álex Rins ne se sera pas fait que des amis. On sait qu’il a eu des démêlés sur la piste lors de la qualification avec Marc Marquez. S’en est suivi un commentaire acerbe sur le thème du respect qui a fait du bruit. Mais à l’arrivée de la course en Moravie, l’officiel Suzuki s’est aussi laissé aller à quelques déclarations imagées qui n’ont pas été au goût de tout le monde. Ainsi, lorsqu’il a parlé du comportement de ses pneus en évoquant une image forte. Qui n’a pas plu à Michelin…
Pour livrer ses sensations d’une fin de Grand Prix tchèque, Álex Rins a déclaré : « j’ai pensé que mon pneu exploserait ». Une métaphore qui a choqué le représentant du Bibendum sur les Grands Prix, Piero Taramasso. Il commente : « quand j’ai entendu le commentaire, je suis allé voir Suzuki pour leur dire que, dans le meilleur des cas, Álex devait apprendre à s’exprimer … ».
Puis le technicien italien donne son expertise des faits : « il est vrai que presque tous les pilotes ont fait l’expérience d’une usure assez marquée des pneus, mais cela était lié aux conditions de la piste et non aux pneus. Et quand la course s’est déroulée, il n’y a eu aucun problème, si ce n’est une performance de pneu en deçà des attentes, mais pour d’autres raisons ».
« Vendredi matin, les conditions de piste étaient déplorables, tout le monde travaillait pour une attaque du chrono, car ils savaient qu’il pleuvrait. Personne ne s’inquiétait tellement des réglages. Samedi, les pneus ont bien performé sur le mouillé, mais les conditions du dimanche matin étaient pires que celles de vendredi, et il a plu juste avant la course. L’asphalte était en mauvais état à ce moment-là. Les pneus ont souffert en atteignant la température ambiante, ils ont commencé à patiner et l’asphalte a 11 ans. Les pilotes ont fait ce qu’ils pouvaient ».
Il termine sur GPOne : « les conditions de piste étaient ce qu’elles étaient. Il était impossible d’en faire plus. La situation est claire pour nous : dans ces conditions techniques, seules Honda et Ducati ont réussi à faire un travail décent. Mais il n’y a pas eu de problème de pneus. C’était simplement un problème d’asphalte, combiné au peu de temps dont les équipes disposaient pour trouver les réglages ». A bon entendeur…