Le team Petronas Yamaha et Valentino Rossi sont destinés à se retrouver ensemble dans une saison 2021 qui sera la première du celle du monde d’après, façonné par la crise de Covid-19. Cela étant dit, le sort en était jeté avant, depuis que Yamaha avait fait signer dès le début de cette année Maverick Viñales et Fabio Quartararo pour son team usine. Reste que cette nouvelle aventure pour le Doctor, tout comme Razlan Razali, donne de plus en plus l’impression d’un mariage forcé au fur et à mesure que l’on approche de la cérémonie des alliances…
Parce que Fabio Quartararo lui a été préféré aux côtés de Maverick Viñales dans le team usine Yamaha, Valentino Rossi a porte ouverte chez Petronas, équipe satellite d’Iwata, pour que sa volonté soit faite de poursuivre sa carrière. Un jeu de chaises musicales apparemment simple. Mais comme l’a dit Razlan Razali, chef des couleurs malaisiennes, ça ne l’est pas. D’abord, il a pris le dossier en main à contre-cœur, ayant, dans un premier temps, tenté d’argumenter pour garder celui à qui il a donné les moyens de se révéler, en l’occurrence Fabio Quartararo. Son plaidoyer ? Le coronavirus a tout chamboulé et il faut tout remettre à zéro. Mais chez Yamaha, on ne l’a pas entendu ainsi. Le Français sera bel et bien officiel de la marque pour deux ans.
Ensuite, le même Razali a clamé à qui voulait l’entendre que Valentino Rossi pourrait au moins prendre langue directement avec lui. Le Malaisien a même rappelé les moyens techniques possibles existants pour ce faire. Mais le silence reste pesant du côté de Tavullia. En revanche, chez Yamaha, on ne reste pas inactif, avec ce mot d’ordre lancé par Lin Jarvis : Petronas et Rossi doivent s’entendre…
Razali avait prévenu que ce ne serait pas si simple
Razali a des impératifs légitimes. Voir un pilote de la dimension de Valentino Rossi arriver dans son box, ce n’est seulement une question de moto à lui donner. Il y a une stratégie commerciale à mettre autour, un salaire à payer, et une installation à organiser.
C’est justement ce dernier point qui pose aujourd’hui difficulté. Valentino Rossi a son équipe et elle le suit là où il va. Depuis cette année, elle a David Muñoz comme chef et l’Espagnol venu du team VR46 de Moto2 n’a pas encore eu l’occasion de montrer son savoir-faire, puisque la saison 2020 n’a pas commencé. De son côté, l’équipe Petronas a ses propres hommes qu’elle ne veut pas sacrifier, craignant légitimement de s’affaiblir dangereusement dans ce cas.
Sur le site motorsport.com, Razlan Razali a déclaré : « nous avons été clairs avec Yamaha, quant au fait que nous avons notre propre équipe technique et que nous ne souhaitons pas la démanteler. Seuls deux ou trois techniciens de Rossi pourront venir avec lui. » Décidément, l’accouchement de cet accord inéluctable se fera sous péridurale…