Du Grand Prix de France, on apprend que le team Petronas n’est pas très heureux de l’approche de Yamaha au sujet de sa politique de partenariat en vue de la saison 2022. Une tension qui montre que si sur la piste du Bugatti la température est froide, dans les coulisses, elle monte. Ainsi, la firme d’Iwata, pour favoriser ses négociations réellement en cours avec la future équipe Aramco VR46, proposerait ses M1 à un prix défiant toute concurrence. Du genre moitié moins que ce Petronas paye actuellement. Alors, forcément, il y a malaise chez les Malaisiens.
La nouvelle a été lâchée par la Gazzetta dello Sport et elle a de quoi surprendre. Yamaha proposerait deux M1 aux hommes de Valentino Rossi dans leur futur aventure en MotoGP à un tarif de moitié inférieur à ce qui est demandé actuellement à Petronas. Qui négocie aussi pour l’avenir avec la firme aux diapasons. La raison ? L’aura du patron, une nébuleuse VR46 avec sa formation de jeunes pilotes et sa puissance de communication comme en merchandising, et une fenêtre ouverte sur les Emirats via l’Arabie Saoudite. Comme quoi, on ne prête qu’aux riches…
Razlan Razali serait furieux, tellement d’ailleurs qu’il n’est pas dans la Sarthe ce week-end. Il est resté en Malaisie avec les décideurs de Petronas. Il a pris langue avec Honda, Ducati et Aprilia. Suzuki n‘est pas dans le jeu. Et c’est sans doute une belle occasion, vu l’ambiance, que va rater la firme d’Hamamatsu.
Cette option Yamaha pour les prochaines couleurs Aramco VR46 avait été sous entendue par Franco Morbidelli lors de son point de situation sur la première journée en France. Il avait déclaré être certain d’avoir l’an prochain une moto officielle, et s’était montré inquiet sur la lenteur des négociations entre Yamaha et Petronas.
Petronas et les ennemis intérieurs
Valentino Rossi, de son côté, avait déclaré dans le même temps : « nous discutons avec Yamaha et Ducati, il y a du pour et du contre dans les deux options, nous sommes à 50-50. Je pense que nous saurons tout après le Mugello » dit Vale. « Je suis modérément impliqué dans les négociations, mais je ne décide pas seul. J’ai déjà dit que je ne voulais pas trop travailler, j’aime être un pilote, travailler n’a jamais vraiment été ma passion ».
Une façon d’évacuer cette situation sensible : les deux pilotes actuels chez Petronas sont susceptibles de quitter le team en prenant avec eux les Yamaha pour s’installer dans une structure qui doit tout à Valentino Rossi…