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Pete Benson est l’un de ses hommes de l’ombre dans le paddock qui font gagner les pilotes. Sa fonction de chef mécanicien, ce Néo-Zélandais l’a pratiquée en 2006 aux côtés d’un Nicky Hayden qui a été titré en MotoGP et avec Franco Morbidelli qu’il a accompagné jusqu’à la couronne en Moto2. Si bien que lorsqu’il parle de celui avec qui il a fait la saison 2018, soit Joan Mir, on est attentif. D’autant plus qu’il nous promet la révélation d’une prochaine pointure…

Pete Benson a accompagné Joan Mir en tant que chef mécanicien lors de sa seule saison Moto2. Une année uniquement, certes, mais suffisante pour le convaincre que l’Espagnol est une belle synthèse entre Maverick Viñales et Álex Rins… Qui, justement, se sont révélés chez Suzuki, usine qui a décidé d’investir sur Mir.

Joan Mir sera l’un des quatre débutants du MotoGP en 2019. Champion du Monde Moto3 en 2017 le voici déjà dans la catégorie reine, à sa quatrième saison de Grand Prix. Contrairement à Francesco Bagnaia, Miguel Oliveira ou Fabio Quartararo, il n’a pas remporté de victoire en Moto2, mais il est le seul nouveau venu dans une équipe officielle.

La seule saison Moto2 de Mir a toutefois ressemblé à la première année du champion du monde de Moto2 Bagnaia. Tous deux ont réalisé quatre podiums et ont été élus meilleurs débutants à la fin de l’année.

« Si vous regardez son parcours lors de la saison 2018, il est juste de dire que Joan était dans la moyenne. Nous avons eu quatre podiums – deux secondes positions et deux places de troisième – et quelques cinquième et sixième rang. En plus de quatre abandons. Gardant à l’esprit que c’était sa saison de découverte, ces performances sont très bonnes. Mais il est toujours très frustré par ses mauvais résultats », a déclaré Pete Benson, chef d’équipe de Mir chez Marc VDS, à crash.net.

« Les gagnants ont tous cette attitude : ils ne comprennent pas pourquoi ils ne gagnent pas. Joan est dans ce cas. C’est parfois négatif parce que vous ne pouvez pas toujours gagner et qu’il y a beaucoup à apprendre dans une nouvelle catégorie » a ajouté le Néo-Zélandais. « Parfois, les attentes sont plus grandes que ce que vous pouvez faire et vous commencez à tergiverser. Vient ensuite une course comme Phillip Island, où je ne pensais pas que ça se passerait bien, et il a presque gagné ».

Benson estime que le pilote de 21 ans se fera rapidement à la catégorie reine du Championnat du Monde Moto : « peut-être qu’il n’est pas tout à fait prêt pour cela, un peu comme Jack Miller en 2015. Mais Joan a connu une année en Moto2 et elle a été assez bonne. Il apprend beaucoup de choses rapidement. Par ailleurs, la Suzuki est une moto conviviale. L’équipe d’usine japonaise a de l’expérience avec les nouveaux arrivants. Après Maverick Viñales et Álex Rins, Mir est le troisième dans le genre. Les deux sont arrivés en tant que débutants et ils se sont bien débrouillés. Ils sont des pilotes de haut niveau, alors je pense que cela fonctionnera bien pour lui aussi ».

On rappellera que Viñales a rejoint le Championnat du Monde MotoGP en 2015 après seulement une saison Moto2. Lors de sa deuxième et dernière année chez Suzuki, il a inscrit quatre podiums, dont sa première victoire à Silverstone. Rins a de son côté enregistré cinq résultats dans le top 3 lors de sa deuxième saison en MotoGP, mais il n’a toujours pas gagné.

« 2019 peut être une année difficile, mais c’est un pilote intelligent, il travaille fort et il a une très bonne attitude. Il devra travailler beaucoup plus dur et plus intelligemment encore, mais c’est le premier pas à faire dans la catégorie MotoGP », termine Benson.

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