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Le nouveau documentaire sur Dani Pedrosa, « Le silence du Samouraï », a été diffusé en avant-première en Espagne. En voici quelques extraits majeurs que Marca a retranscrit et que nous vous avons traduit. Voici la deuxième partie. (Voir la première)


Dani Pedrosa est revenu sur la relation complexe qu’il a entretenu avec les médias tout au long de sa carrière : « J’ai rencontré des difficultés pour me faire comprendre des gens. J’ai souvent vu que je ne correspondais pas à ce monde. J’ai eu du mal à m’expliquer, à exprimer ce que je voulais vraiment dire. »

Il a également évoqué les raisons qui l’ont fait passer à côté du titre MotoGP qui manque à son palmarès : « J’ai seulement manqué d’un peu de chance. En 2012, j’avais clairement l’opportunité mais j’ai eu de la malchance à Misano. Pareil en 2013. J’ai également été malchanceux en Allemagne où je n’ai pas pu prendre part à la course et Marc m’a aussi fait tomber à Aragon. Ce sont les points qui m’ont manqué en fin de saison. »

Le pilote espagnol reste néanmoins un très grand champion admiré de tous, à commencer par son ancien coéquipier, Marc Márquez : « Il remarque des choses sur la moto que moi je ne remarque pas. » Mais pour Pedrosa, cela ne fait pas tout : « Malheureusement, je suis plus sensible. Cette caractéristique est aussi positive que négative. Je peux très bien et très facilement capter certaines choses. Honda l’a beaucoup apprécié car je peux être très critique et permettre de comprendre d’où viennent certaines vibrations, certains bruits, certains problèmes. Mais au niveau de la compétition, la piste a parfois changé et aujourd’hui je n’ai plus d’adhérence. »

Il était impossible de parler de la carrière du numéro 26 sans évoquer ses nombreuses blessures : « Une blessure, deux, trois quatre… ne touchent pas beaucoup, mais lorsque l’on en a beaucoup à la suite, si. Les blessures qui arrivent à des moments clés restent comme des cicatrices plus profondes, plus difficiles à effacer. Ce sont des moments qui marquent. Elles changent un peu notre caractère, notre perspective. Je ne sais pas exactement combien de points de suture j’ai, mais je suis certain qu’ils dépassent les 200. C’est une expérience et il faut en sortir le plus positif. »

Et puis finalement, après des années passées en Championnat du Monde et de nombreuses blessures, Pedrosa a décidé de prendre sa retraite : « Je sais que mon cœur ne ment pas. J’ai eu beaucoup de succès avec les motos. C’est facile de baser le succès sur les résultats, mais je crois que ce n’est pas le bon concept. Ce qui m’importe le plus c’est ce que je vais emmener de ces fans qui m’ont soutenu et qui ont fait que je n’ai pas baissé les bras à plusieurs reprises. »

Il conclut : « On se souviendra de moi pour mes valeurs, mon comportement, pour ce que j’ai représenté, pour la personne que j’ai été. C’est ce qu’une personne laisse, plus encore que les victoires et les échecs. Le succès est en chacun de nous mais on ne se sent véritablement accompli que par ce que l’on a souhaité faire. C’est cela, connaître le succès. »

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