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Pedro Acosta

Pour apprécier ce que l’on a et savoir où l’on va, il se dit qu’il faut toujours savoir d’où on vient, une démarche qui semble être celle d’un Pedro Acosta qui rappelle toujours ses origines modestes. Et en effet, au début de sa carrière, son père et son grand-père ont hypothéqué leur entreprise pour lui donner cette chance de courir. Un investissement puisque le jeune Pedro les a ensuite récompensés en remportant trois titres : celui de la Red Bull Rookie Cup en 2020, celui de Moto3 lors de sa saison rookie en 2021, ce qui l’a identifié comme le premier débutant à remporter un titre de champion du monde depuis Loris Capirossi en 1990, et le titre Moto2 en 2023. En 2024, il sera au sommet de la chaine de la compétition moto sur piste, soit le MotoGP …

Pour bien comprendre qui est Pedro Acosta, on ne peut faire l’économie du tout début de son parcours, où tout était contre lui pour envisager une carrière de pilote de Grand Prix. Du moins, socialement et économiquement parlant, parce que, du côté de la volonté et de la passion, l’énergie était à la pleine puissance : « je viens d’une famille qui n’a pas d’argent pour investir dans un enfant » commence-t-il, planant ainsi le décor sans fioritures.

Et puis, la filière KTM s’est ouverte avec cette opportunité de courir dans le championnat junior en 2019 et 2020, qui se sont terminés respectivement par une deuxième place et un titre : « avoir été choisi a été ce qui a stimulé ma carrière, car si cette journée s’était mal passée, je serais maintenant à la maison pour pêcher avec mon père. Ils signifiaient bien plus pour moi que d’entrer dans le Championnat du Monde ou de signer chez KTM »

MotoGP | Acosta : « Mon père et mon grand-père se sont mis en jeu pour ma carrière »

Pedro Acosta : « je ne veux pas voir de mauvais visages dans le box, parce que je viens ici pour rire, je ne viens pas ici pour « travailler » »

Le double Champion du Monde espagnol de 19 ans insiste : « mon grand-père et mon père ont hypothéqué une entreprise pour avoir un fils qui courait, ils ont vraiment joué les yeux fermés. C’est agréable de rentrer à la maison et de voir la vraie personne qui vous a soutenu, parce qu’une personne n’est pas tombée du ciel et a dit qu’elle paierait pour la carrière de l’enfant, ce n’était pas comme ça ».

Il se rappelle : « mon père avait une Suzuki 1000, la K4 de 2004, et je me souviens être allé avec lui à Carthagène pour le voir courir avec ses amis. Il y avait un parc avec une école avec de nombreux enfants et j’avais déjà une petite moto tout-terrain. Le fait qu’il y ait plus d’enfants, que je ne sois pas seule, c’est ce qui m’a donné envie de continuer. Finalement, je me suis fait des amis et je m’amuse toujours autant qu’à l’époque ».

Une démarche qu’il tient à conserver depuis lors : « j’ai dit le premier jour où je suis entré dans le box MotoGP, que je ne voulais pas voir de mauvais visages, parce que je viens ici pour rire, je ne viens pas ici pour « travailler » ».

Acosta, à ses débuts avec une MotoGP.

Acosta, lors des tests de pré-saison organisés à Valence.

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