Pedro Acosta, le prodige de 20 ans chez Red Bull KTM Factory Racing, traverse un début de saison 2025 difficile en MotoGP. Avec seulement 16 points après trois courses – une 6e place au Sprint en Thaïlande comme meilleur résultat, une chute à Buriram, une 9e place en Argentine, et un abandon à Austin –, il pointe à une décevante 13e place au classement. Pourtant, ce faux départ n’ébranle pas son lien avec KTM, une marque qui l’accompagne depuis ses 14 ans. Dans une interview, Acosta livre une réflexion mature sur sa situation, sa vision de l’argent, et la pression, révélant un pilote ancré dans ses valeurs et confiant dans l’avenir.
Pedro Acosta traverse un début de saison difficile en MotoGP, avec seulement 16 points après trois courses et une 13e place au classement général. Malgré ce bilan mitigé, sa relation avec KTM demeure solide. Cela fait désormais sept ans qu’il court pour l’équipe autrichienne, depuis ses débuts à 14 ans, et il souligne l’aspect très personnel de son lien avec KTM. « Ma relation avec KTM est plus personnelle qu’on ne le pense. Je roule avec ces couleurs depuis l’âge de 14 ans, et ce ne sera pas facile de dire adieu. Je suis dans cette famille depuis sept ans, et je suis sûr que la moto atteindra le niveau requis », déclare Acosta, soulignant la loyauté envers l’équipe qui l’a vu grandir.
En parallèle, Acosta a évoqué un aspect souvent tabou dans le monde du sport : sa relation avec l’argent. Le jeune pilote a fait une déclaration surprenante, se qualifiant comme le seul dans le paddock à ne pas se soucier des aspects financiers de sa carrière… « Je suis le seul dans ce paddock à ne pas me soucier de l’argent. Je ne ressens aucune pression, personne ne m’a imposé de responsabilités depuis mon arrivée dans l’entreprise », explique-t-il sur Speedweek.
Pedro Acosta : « la pression est ressentie par quelqu’un qui est au chômage et qui doit ramener de la nourriture à la maison »
Il met en avant le fait que, malgré les attentes élevées de l’extérieur, notamment pendant sa saison en Moto2 où il était pressenti pour remporter le championnat dès sa première année, il n’a jamais ressenti de pression de la part de son équipe. « Quand j’étais en Moto2, tout le monde s’attendait à ce que je remporte le championnat dès ma première année. L’an dernier, j’étais le pilote qui a chuté le plus et personne ne m’a rien dit », ajoute Acosta, mettant en lumière une ambiance de soutien plutôt que de pression au sein de KTM.
Acosta a également pris un moment pour remettre en perspective ce que signifie véritablement la pression. Au lieu de la relier à la performance sportive, il a souligné que la véritable pression est celle vécue par ceux qui luttent pour leur survie quotidienne. « La pression est ressentie par quelqu’un qui est au chômage et qui doit ramener de la nourriture à la maison. Moi, je suis ici et je peux faire ce que j’aime », a-t-il expliqué, soulignant son approche calme et dénuée de stress face à la compétition. Selon lui, tant qu’il reste heureux et détendu, les bons résultats finiront par suivre. Cette attitude pourrait bien être la clé de sa capacité à surmonter les obstacles et à continuer à progresser, tant sur le plan personnel que professionnel.
