C’est une petite phrase de Pecco Bagnaia prononcée au terme d’une séance qualificative MotoGP qu’il a dominée en France qui n’est pas passée inaperçue. Parce que le marché des transferts est en ébullition et qu’il parle de son actuel équipier Jack Miller promis à d’autres horizons en 2023, pour laisser la place à Jorge Martin ou à Enea Bastianini. Mais l’Italien ne veut pas de ces deux-là et il l’a fait comprendre avec cette prise de position venue après avoir bien aidé l’Australien à s’installer à ses côtés sur la première ligne…
Pecco Bagnaia a retrouvé son assurance de fin de saison dernière et cela se voit depuis le dernier Grand Prix d’Espagne. Du coup, il retrouve aussi son autorité chez Ducati, dont l’environnement lui est déjà acquis… Au passage, ce samedi, il est devenu le premier pilote italien à s’inscrire en pole position au Mans depuis 12 ans. Le dernier en date était Valentino Rossi en 2010. La grille de départ du Grand Prix de France propose au passage le troisième monopole des motos italiennes en première ligne dans la classe reine cette année après l’Argentine (Aprilia-Ducati-Ducati) et Austin (3 Ducati).
Bagnaia a réalisé sa 8ème pole en MotoGP et sa deuxième consécutive. Pour Ducati c’est la 60e performance dans le genre et un score de 5 sur 7 cette année. Avec Miller 2e sur la grille, c’est la 22e première ligne pour les tuniques rouges dans la catégorie reine et la 2e cette année. Ducati fête sa première pole au Mans si bien que le Bugatti est maintenant le 26e circuit dans lequel Ducati compte une position de pointe. Parmi les circuits en activité, il manque Buriram, au calendrier en 2018 et 2019 et Mandalika apparu cette saison.
Pecco Bagnaia veut Jack Miller : « je serais content si tout restait comme ça en 2023«
Le bonheur submergeait donc l’usine Ducati dans le parc fermé du Grand Prix de France. Un moment où le vice-champion du monde 2021 a tenu à faire passer ce message : « je m’entends très bien avec Jack Miller et je ne pense pas que je puisse le faire avec d’autres pilotes. Je pense qu’il est vraiment très fort en tant que pilote. En regardant ses données, moi aussi j’ai progressé ces jours-ci, je pense que c’est un équilibre difficile à répéter. En tout cas, je suis un pilote et je m’adapterai à ce que l’équipe décidera, mais je serais content si tout restait comme ça ».
Jack Miller a bien compris la situation et n’a pas manqué de faire allégeance : « j’ai compris dès le matin que Pecco avait un bon rythme. J’ai essayé du premier coup mais j’avais Marc Marquez devant. Au deuxième je suis sorti derrière lui, on a roulé ensemble et c’était vraiment impressionnant de voir le tour de Pecco de derrière. Vraiment impressionnant de voir un pilote rouler comme ça ».
Gigi Dall’Igna a quant à lui commenté : « ils étaient incroyables. Deux gars qui travaillent vraiment bien ensemble, Pecco a tiré Jack d’une manière incroyable. L’avenir de Jack ? On l’aime, on va prendre le temps de prendre les bonnes décisions. Maintenant j’apprécie ce jour ». Tout n‘est peut-être pas perdu pour Jack Miller. Et Enea Bastianini comme Jorge Martin savent à présent pourquoi.
