Pecco Bagnaia est peut-être le vice-champion du monde qui suscite le plus d’attention depuis des lustres en MotoGP. Il succède pourtant à un autre académicien de Valentino Rossi, Franco Morbidelli, tandis qu’il poursuit un résultat répété consécutivement à trois occasions par un autre compatriote équipé en Ducati, en l’occurrence Andrea Dovizioso. Mais contrairement à ce dernier, le Champion du Monde Moto2 adhère totalement à la philosophie de Gigi Dall’Igna tandis que toute la marque est derrière lui en vue d’un exercice 2022 qui est espéré grandiose à Borgo Panigale…
Par ailleurs, il semble que s’il en est un en combinaison rouge qui peut supporter cette pression de devoir enfin concrétiser dans un palmarès qui n’a plus été mis à jour depuis 2007, c’est bien Pecco Bagnaia. Le patron de Ducati Claudio Domenicali dit ainsi de lui : « Pecco est le pilote qui a le mieux fait dans la seconde moitié de la saison. Il lui a fallu du temps pour franchir le pas en MotoGP, mais après Aragòn, il a franchi le cap. En réalité, on a vu qu’il était prêt à gagner mais pour une raison quelconque, il n’a pas pu le ramener à la maison. C’est un garçon très gentil, mais quand il entre dans le garage, il est extrêmement déterminé, il suffit de regarder dans les yeux et vous voyez un visage différent. Il jouera le titre en 2022 ».
Une évaluation sur la saison qui s’annonce que confirme Pecco : « Fabio Quartararo l’a, il a remporté le titre » a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Stampa et relayée par GPOne. « Il sera l’homme à battre, le grand adversaire à combattre. En 2021, j’ai commis des erreurs, il y a eu des problèmes, toutes choses qu’il ne faut pas répéter. De plus, Ducati ne m’a jamais mis la pression, il y a de l’harmonie et cela me fait me sentir chez moi ». Une affection qui le motive même pour l’avenir : « j’espère que cette histoire pourra durer longtemps, je l’espère ».
Pecco Bagnaia : « j’emporte toujours avec moi un morceau de normalité«
Pour Bagnaia, on ne dit donc pas que tout est ouvert pour 2023, bien au contraire : on est heureux là où on est : au sein d’un constructeur compatriote dans une période où il semble être en mesure d’aligner la meilleure moto en Grand Prix. De quoi mobiliser tout un peuple. Sur ce point, Bagnaia tente de calmer les ardeurs : « je suis différent de Stoner ou de Bayliss, mais nous sommes tous des pilotes et nous avons tous le même objectif : gagner. La course est certainement différente de la vie de tous les jours, le talent est cette forme de folie qui permet de donner quelque chose de plus, cela vous amène à gagner ».
Mais puisqu’il parle de la vie, Bagnaia lève le voile sur son environnement, nous faisant entrer furtivement dans son intimité : « grâce à ma petite amie Domitia, mes parents et ma sœur Carola, j’emporte toujours avec moi un morceau de normalité. C’est quelque chose dont j’ai besoin et qui fait la différence car j’ai toujours été très attaché à ma famille, ça m’aide à rester calme », a-t-il conclu.
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