C’est en second du championnat que Pecco Bagnaia arrive à Austin pour disputer la troisième manche de la saison qui sera le Grand Prix des Amériques. Alors qu’il avait commencé avec autorité sa campagne au Portugal, il a commis sa première erreur et enregistré un résultat blanc en Argentine. Une aubaine pour son compagnon de promotion de la VR46 Marco Bezzecchi qui a raflé la mise, soit la victoire et la place de leader du classement général. Le Champion du Monde en titre se trouve déjà dans l’obligation de réagir mais aura une nouvelle opportunité de prendre ses distances avec un Marc Marquez toujours redouté, puisqu’il sera encore forfait, qui plus est sur son terrain de prédilection… Que son équipier Enea Bastianini avait fait sien l’an passé…
Rien n’est facile pour Pecco Bagnaia qui sait très bien dans quel contexte il évolue. Sept autres pilotes rapides ont une Ducati qui est la meilleure machine du moment et il ne peut rien leur cacher puisque la politique de Borgo Panigale est que les données soient partagées. Reste que depuis Termas de Rio Hondo, il doit prendre en compte un Marco Bezzecchi dont il ne doutait pas du talent et de la vélocité qu’il a certainement constatés au ranch. Mais de là à le voir mener le championnat…
Celui qui arbore le n°1 s’en est voulu de sa bévue argentine et il aura certainement à cœur de la faire oublier au Texas. Mais cet incident de parcours est aussi un avertissement sans frais. Cette campagne, définitivement, ne sera pas simple… « Je me sens bien. Aussi avec la moto » commente Pecco Bagnaia sur Marca qui annonce ses adversaires principaux en ce millésime 2023 : « je pense que les principaux rivaux seront Quartararo, Marc Marquez, deux ou trois autres Ducati, comme Bastianini, Jorge Martín, Bezzecchi ou Marini. Les Aprilia sont aussi rapides ». Mais après réflexion, il résume : « si je dois dire trois noms je dis : Quartararo, Marc Marquez et moi. Et un quatrième : Bastianini ».
Pecco Bagnaia : « huit Ducati, c’est quelque chose qui peut vous aider et qui peut être mauvais »
Il rappelle aussi dans quel contexte il évolue, soit avec sept autres pilotes techniquement aussi bien équipés que lui : « c’est quelque chose qui peut vous aider et qui peut être mauvais » avoue l’Italien. « Il est arrivé plusieurs fois que j’ai poussé pour être devant et, le lendemain, plus de moto étaient devant en fonction des données recueillies la veille. Moi aussi, j’étais parfois dans une situation difficile et j’ai regardé où les autres pilotes Ducati étaient rapides. Nous sommes donc huit et nous travaillons tous les huit de la même façon parce que nous partageons les données et que tout le monde peut les voir ».
Il ajoute : « je pense que c’est l’essentiel que les Ducati soient toujours devant. Également dû au fait que la Ducati est actuellement la moto la plus compétitive. Tous les pilotes poussent pour s’améliorer. Mon objectif, mon ambition, c’est d’être toujours devant, d’être premier, mais parfois c’est très difficile. C’est aussi quelque chose qui me donne beaucoup de motivation » termine-t-il.
