A Silverstone, Pecco Bagnaia a concrétisé en résistant dans le dernier tour à Maverick Viñales. A Misano, il a remporté la victoire en tenant en respect Enea Bastianini pour 34 millièmes, tandis qu’en Aragon, il n’a baissé pavillon que pour 42 millièmes face au même pilote Gresini. Autant de scénarios où l’officiel Ducati était sous pression, celle-là même qui le faisait craquer en entame de saison. Mais cette fois, il reste sur ses roues. Il explique ainsi sa métamorphose, qui le rend à présent redoutable sur une Ducati qui ne l’est pas moins.
Redoutable en effet car en terminant ainsi ses courses, il est remonté au classement général du championnat pour se retrouver à seulement dix points du leader Fabio Quartararo, à la veille de la seizième des vingt manches de cette campagne passionnante. Pecco Bagnaia se montre à présent aussi fort mentalement que sa Ducati l’est sur la piste. Un cocktail redoutable qui cause bien des misères aux adversaires.
Le Piémontais explique ainsi ses progrès : « j’ai changé depuis le début de la saison. Maintenant, quand je mène une course, je ne pense qu’aux choses les plus importantes », a souligné le pilote de 25 ans sur Speedweek. « Je dois être parfait sur ma moto et agir parfaitement. Je ne m’inquiète plus lorsqu’un pilote réduit l’écart derrière moi. J’ai eu plusieurs fois cette année à gérer le fait que quelqu’un se rapproche de moi, et c’est la situation la plus difficile mentalement ».
Pecco Bagnaia : « je ne m’inquiète plus lorsqu’un pilote réduit l’écart derrière moi »
Le pilote officiel Ducati a ajouté : « dans cette course, j’étais très concentré sur moi-même, j’ai essayé de m’adapter à chaque situation. Cela m’aide à traverser la course du mieux que je peux sans faire d’erreur. Je ne m’occupe que de moi-même et des choses les plus importantes d’une course », a précisé l’Italien.
L’adversaire Fabio Quartararo est tombé dans le premier tour en Aragon, mais Bagnaia révèle que son stand ne l’a jamais informé de cet événement qu’il a découvert ainsi… « Je savais déjà au tour 7 que Fabio était éliminé parce que je l’ai vu sur l’écran de télévision », a-t-il d’abord expliqué. « Mais cela n’a pas changé ma stratégie. J’ai réglé mon rythme tour après tour car après le départ, j’ai remarqué que l’adhérence n’était pas au niveau de FP4 ».
Et il termine : « je suis resté calme et j’ai utilisé le gaz très doucement. Puis, petit à petit, je me suis amélioré. Je savais que seul Enea pouvait garder mon rythme, car seuls lui et Fabio avaient le potentiel pour le faire en course ». Ce qui donne d’autant plus de regrets d’avoir vu par terre le Français peu après le virage 3 du premier tour du Grand Prix d’Aragon.
