Pecco Bagnaia sera l’un des acteurs majeurs du dernier acte de cette saison qui se tiendra en trois scènes dont se jouera dès ce week-end en Australie. Il est le premier challenger d’un Fabio Quartararo toujours leader du championnat, mais pour seulement deux points et pas dans les meilleures dispositions techniques. C’est tout le contraire de l’Italien qui peut compter sur une Ducati forte et plus de compagnons de marque au même niveau de l’enjeu en cours, ce qui n’est pas le cas du Français. Cependant, l’équipier d’un Jack Miller mathématiquement aussi candidat à la couronne en arrivant sur ses terres de Phillip Island aime à rappeler que s’il concrétise, c’est parce qu’il aura fait lui-même l’essentiel du boulot…
Pecco Bagnaia ne le nie pas, la conjoncture en cette fin de partie de la campagne 2022 lui est favorable. Il sait qu’il est désigné comme le favori avec sa Ducati, et s’il ne s’affirme pas comme tel, il est néanmoins bien obligé d’énoncer ce qui, objectivement, le met en orbite pour la consécration suprême. Sur motogp.com, il dit ainsi : « Fabio Quartararo, pour le moment, est toujours l’homme à battre, c’est l’un des pilotes les plus forts sur la grille et il est champion du monde. Mais maintenant je suis dans une meilleure situation que lui, je me sens bien sur ma moto, je sais que je peux pousser et attaquer toujours ».
« Il souffre plus avec la moto. Je pense que maintenant ma Ducati est une moto plus complète » ajoute-t-il. « Si on regarde les autres pilotes, Aleix Espargaró est très régulier, mais il n’arrive pas toujours à faire la différence, comme il l’a fait par exemple en Argentine. Honnêtement, je pense que ce championnat est un peu étrange, je pense que le niveau auquel nous sommes est très élevé, il y a beaucoup de motos très rapides mais aussi des pilotes qui commettent des erreurs. Tout cela a aidé à arriver là où nous sommes maintenant ».
Pecco Bagnaia : « je pense que les ordres d’équipe ne sont pas une mauvaise chose, mais ce n’est pas encore l’heure »
Dans son analyse, il n’occulte pas le sujet sulfureux des consignes d’équipe : « je connais mon potentiel et je sais que je peux gagner sans aide dans la course. Certes, lors des dernières courses, du point de vue du championnat, une aide pourrait aider. Mais cette année, j’ai gagné six courses parce que j’étais le meilleur et pas parce que quelqu’un m’a laissé passer ». Il mentionne aussi : « je pense que les ordres d’équipe ne sont pas une mauvaise chose, mais ce n’est pas encore l’heure ».
« Je vais essayer de considérer les courses restantes comme si elles étaient normales » termine-t-il. « J’aimerais attaquer sans trop penser au championnat. Je veux juste effectuer mon travail. Ensuite, quand il y aura vraiment la dernière chance de gagner, je m’occuperai de tout, mais pour le moment, je ne veux pas. La seule façon d’être heureux est de gagner. Ce serait certainement un rêve de le faire avec une moto qui n’a pas remporté de titre pilote depuis 15 ans. Ce serait quelque chose d’incroyable ».