Ducati vient de le prévenir au travers de Paolo Ciabatti qui lui a donné ses directives : pour garder son guidon chez Pramac en 2021 et rester ainsi dans le giron du constructeur de Borgo Panigale, il va devoir montrer tout autre chose que ce qu’il a fait en 2019. Pecco Bagnaia n’a plus l’auréole du Champion du Monde de Moto2 en titre, ni l’excuse du débutant dans la catégorie. Il ne peut même plus arguer du fait qu’il n’a pas la même moto que les pilotes les plus en vue du constructeur. Avec sa GP20, il va devoir définitivement convaincre. Sinon, Johann Zarco pourrait bien lui prendre sa place…
Chez Ducati on réfléchit à l’avenir et on prend déjà des décisions. Jack Miller en est la démonstration avec sa promotion au sein du team usine, au grand dam de Danilo Petrucci. Chez Pramac, Jorge Martin va s’installer aux côtés d’un Bagnaia qui sait maintenant à quoi s’en tenir : il lui faudra effacer les doutes nés à son sujet après une première saison 2019 décevante. Paolo Ciabatti a déclaré que les deux ou trois premières courses serviront à évaluer la situation. Ce qui est court. Mais au moins, le pensionnaire de la VR46 Accadémie aura-t-il les moyens de se défendre sur la piste. Une opportunité refusé tant à Petrucci, qu’à Alex Marquez…
Bagnaia a capté le message. Et pour se montrer sous un meilleur jour, il va lui falloir recalibrer le mental. Entendez par là qu’il va devoir oublier Fabio Quartararo et ne penser qu’à Andrea Dovizioso. Il explique ainsi dans une interview avec Corriere dello Sport : « Quartararo était un peu pénible. Il est rapide, mais quand nous avons couru contre lui dans le passé, il est toujours arrivé derrière moi. Le voir aller si vite en MotoGP a été difficile. Il a fait un excellent travail, il est l’un des jeunes les plus talentueux. L’idée est de retourner se tenir devant lui. Lui et tous les autres ».
« La Ducati est physiquement épuisante »
Bagnaia a ensuite poursuivi : « j’espère que je serai la surprise cette année. Ducati m’a donné le meilleur et je suis heureux. Je pense que nous pouvons être compétitifs. Cette année, je me sens plus proche de Petrucci et de Dovizioso. Monter sur la Ducati m’a amené à apprendre beaucoup. J’ai toujours été un pilote très fluide et avec cette moto, il faut beaucoup s’employer. Physiquement, c’est épuisant ».
Enfin, Pecco a répondu à la question de savoir s’il avait ou non actuellement un point de référence au sein de l’équipe Borgo Panigale : « en ce moment, le pilote qui va le plus fort et qui connaît le mieux cette Ducati est Andrea Dovizioso ». Une sage référence.