Pecco Bagnaia vit un cauchemar en ce début 2025 : deux Grands Prix à Buriram et à Termas, zéro victoire, pendant que son équipier Marc Marquez rafle tout. Pire, Alex Marquez, sur une GP24 satellite, le devance. Sur sa GP25 usine, Pecco galère et envisage un retour à la GP24. Les experts TNT Sports – Neil Hodgson et Michael Laverty – pointent une faille : son approche lente des vendredis plombe ses week-ends face à un Marc « bulldozer » …
La saison de Pecco Bagnaia en 2025 a mal commencé, avec des performances en deçà des attentes lors des deux premières manches en Thaïlande et en Argentine. Tandis que son coéquipier, Marc Marquez, a remporté quatre victoires en autant de courses, Bagnaia a eu du mal à s’adapter à sa Ducati GP25. Plus inquiétant encore, il a même été dépassé par Alex Marquez, qui pilotait une Ducati plus ancienne. Face à cette situation, Bagnaia a évoqué la possibilité de revenir à la machine 2024, soulignant ses difficultés avec la nouvelle moto.
Une analyse de ses performances sur la première séance d’essais (FP1) met en lumière un aspect clé de ses problèmes. Neil Hodgson, analyste pour TNT Sports, a expliqué sur crash.net : « c’était une FP1 typique de Pecco – il n’était pas à l’aise sur la moto, il faisait des erreurs et il roulait trop vite. » Selon Hodgson, la faiblesse de Bagnaia a toujours été sa lenteur à s’adapter en début de week-end. Ce qui est en contraste frappant avec son coéquipier, Marc Marquez, qui, lui, fonce directement à l’essentiel. Cela permet à Marquez de recueillir des données essentielles dès les premiers tours de la session, tandis que Bagnaia se retrouve à la traîne, loin du rythme, ce qui limite l’utilité de ses propres tours pour améliorer ses réglages.
Michael Laverty a ajouté que cette différence d’approche créait de la frustration chez Bagnaia : « vous regardez votre coéquipier et ce qu’il peut faire, et vous ne pouvez pas suivre. Vous changez votre façon de travailler, vous n’êtes plus détendu et vous commencez à faire plus d’efforts, mais les résultats ne suivent pas. »
« Il sera crucial pour Tardozzi de gérer cette situation. Il est dur avec Pecco Bagnaia »
Cela met en évidence la pression que ressent Bagnaia, qui essaie de s’adapter à une situation qui ne fonctionne pas comme d’habitude, ce qui le conduit à un manque de confiance.
Pour Davide Tardozzi, le directeur de l’équipe Ducati, la gestion de cette situation est cruciale. Il devra guider Bagnaia pour qu’il retrouve sa sérénité et son rythme. « Pecco est méthodique, il restera sur la bonne voie », souligne Laverty, tout en rappelant l’importance de la gestion mentale pour surmonter cette phase difficile. « Vous savez que Davide Tardozzi sera à l’oreille de Bagnaia en lui disant ‘attaque la première séance’. Il sera crucial pour Tardozzi de gérer cette situation. Il est dur avec Pecco ».
Bagnaia a du travail devant lui. Avec le Circuit des Amériques à l’horizon, Bagnaia n’a pas le droit à l’erreur. S’il parvient à retrouver son meilleur niveau, il pourra rester dans la course au titre. Sinon, Marquez pourrait bien s’envoler vers un neuvième titre mondial, laissant Bagnaia et les autres dans son sillage.