Le Grand Prix d’Aragon a été un défi monumental pour deux des grands noms de MotoGP, Aleix Espargaró d’Aprilia et Francesco « Pecco » Bagnaia de Ducati. Bien que pilotant des machines différentes et poursuivant des objectifs distincts, les deux pilotes ont exprimé des frustrations similaires, pointant du doigt des problèmes techniques qui, selon eux, ne découlaient ni de leurs motos ni de leurs équipes respectives.
Pour Aleix Espargaró, le week-end à Aragon a été un désastre complet. Selon ses propres mots, il s’agissait de « la pire course MotoGP à laquelle il a participé au cours des trois dernières années ». Le pilote catalan a décrit une situation où les pneus ne fonctionnaient pas correctement, rendant la piste extrêmement glissante et dangereuse. « C’était une course très dangereuse, j’étais plus soucieux d’éviter une chute que d’être compétitif », a-t-il expliqué. Les problèmes d’adhérence étaient tels qu’il lui était difficile de poser son genou au sol, une expérience inédite pour lui.
Espargaró a souligné l’incohérence de ses performances par rapport à vendredi, où il avait affiché un temps de 1’46, alors que samedi et dimanche, il accusait un retard de quatre secondes. « C’est embarrassant et il faut comprendre ce qui s’est passé. C’est très difficile pour moi de l’accepter », a-t-il admis, précisant notamment : « si mes pneus et ceux de Marquez étaient identiques, pourquoi étais-je 3 secondes plus lent ? ». Le Catalan a noté que ce n’était pas la première fois que son équipe rencontrait de telles difficultés avec les pneus, rappelant des incidents similaires en Argentine et à Jerez.
Pecco Bagnaia : « j’ai besoin d’un situation normale pour me battre »
De son côté, Pecco Bagnaia a également connu un week-end difficile à Aragon, marqué par des performances décevantes et une frustration visible envers Michelin. Bagnaia a été aperçu faisant un geste de la main vers un technicien Michelin, clairement irrité par ce qu’il considérait comme des défaillances à deux reprises au cours du week-end. Après un FP1 catastrophique, où il a terminé avant-dernier à près de deux secondes de Marc Marquez, et une course Sprint décevante qui l’a vu finir seulement neuvième, Bagnaia a exprimé sa colère.
« Vous pouvez être précis et parfait dans tout, mais lorsque de telles choses se produisent, vous ne pouvez pas les contrôler », a déclaré Bagnaia, faisant référence aux problèmes rencontrés avec ses pneus. Il a précisé que ses mauvaises sensations venaient principalement de l’avant, un problème récurrent cette saison mais particulièrement aggravé lors de ce week-end. « Mes sensations étaient très mauvaises avec l’avant… honnêtement, ses performances ont été assez constantes cette saison, mais cette fois, j’ai eu ce sentiment deux fois au cours du même week-end et cela ne peut pas arriver. »
Pecco Bagnaia a également reconnu la supériorité de Marc Marquez ce week-end, admettant que le pilote espagnol était « imbattable » à Aragon. Toutefois, il a exprimé sa déception de ne pas avoir pu se battre à armes égales avec Jorge Martin, un rival direct pour le championnat. « Nous étions très proches ce week-end en termes de performance et nous avons raté de peu une chance, une opportunité. »
Pour les deux pilotes, le week-end d’Aragon a mis en lumière des défis techniques et des frustrations qui devront être réglés avant les prochaines courses. Aleix Espargaró et Pecco Bagnaia sont déterminés à comprendre et à résoudre ces problèmes pour éviter que de telles situations ne se reproduisent. Tandis qu’Espargaró cherche à retrouver la compétitivité d’Aprilia, Bagnaia espère une « situation normale » qui lui permettrait de se battre pour la victoire et de rester dans la course pour le titre en MotoGP.