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Pecco Bagnaia

Pecco Bagnaia pensait en avoir fini avec ses veux démons, arguant durant sa série de quatre victoires consécutives qui lui permettait de revendiquer pas moins de six succès cette année, qu’il avait appris de ses erreurs et qu’il s’était forgé un nouveau mental. De fait, les quatre chutes regrettaient dans la même saison étaient le symbole d’un temps révolu. Mais le week-end dernier, au Japon, il y en eu une cinquième dont le pilote porte seule la responsabilité. La question de son mental se pose donc à nouveau, et il est symptomatique de voir que lorsque l’Italien devait remonter 91 points, il a déroulé et que lorsqu’il s’est retrouvé en position de devenir leader du classement général, il a calé…  

La tempête s’est de nouveau levée sous le crâne de Pecco Bagnaia et dans un Grand Prix du Japon qui a été longtemps menacé par un typhon. Mais ce n’est pas une rafale qui a balayé la roue avant de sa Ducati lors de la dernière partie de la course au Motegi. L’Italien ne doit s’en prendre qu’à lui-même pour avoir quitté le courent ascendant qui le portait à la hauteur de Fabio Quartararo au championnat. Avant d’arriver à Buriram pour le Grand Prix de Thaïlande, le voilà sous le vent.

Après s’être applaudi par dérision dans le bac à gravier japonais en se traitant volontiers de tous les noms, le Piémontais semble être reste depuis dans l’ornière : « je ne peux pas me le permettre en ce moment. Je suis déjà tombé cinq fois cette année », a-t-il déclaré à BT Sport. « Alors il faut que j’y réfléchisse ». Il rumine encore : « j’ai commis une erreur, une énorme erreur. Je n’ai pas respiré à ce moment. J’ai essayé de doubler Fabio, pour avoir plus de possibilité de doubler aussi Viñales, mais c’était trop tôt. J’étais trop loin derrière avec un gros écart. Je suis content de ne pas avoir touché Fabio lors de la chute. Cela aurait été une catastrophe, dans ce cas ».

Pecco Bagnaia, Ducati

La pression du titre revenue, Pecco Bagnaia refait les mêmes erreurs

Mais il n’y a pas que ça : « il faut comprendre pourquoi j’étais si lent sur le mouillé, car lors de la prochaine course la possibilité de mouillé est grande ». Et effectivement, le week-end thaïlandais est promis pour être humide. Des conditions qui doivent aborder dans une confiance absolue. Or, le doute est là chez Pecco Bagnaia. Chez Ducati, on ne sait plus à quel saint se vouer dans une ambiance interne tendue par question de la consigne d’équipe. Le directeur sportif de Ducati, Paolo Ciabatti, est resté vague lorsqu’on lui a demandé si le moment était enfin venu de jouer collectif : « il est temps de commencer à penser au titre des pilotes » a-t-il répondu sans donner la suite.

Maintenant que le championnat du monde est à nouveau ouvert, la pression est revenue sur les épaules de Pecco Bagnaia qui refait les mêmes erreurs. Le pilote est incontestablement techniquement très fort, mais cela ne suffit pas. Au Japon, son coéquipier avec la même moto et les mêmes pneus a creusé un énorme écart avec le second. Donc la moto est là. L’équipe est là. Il manque Pecco Bagnaia avec un mental de fer comme Fabio Quartararo qui résiste seul avec sa frêle Yamaha depuis le début de cette campagne…

Moto GP, Pecco Bagnaia

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