Qui est Pecco Bagnaia, double Champion du Monde de MotoGP ? La vraie valeur d’un homme réside, non dans ce qu’il a, mais dans ce qu’il est, dit-on et cette règle d’évaluation prend tout son sens lorsque l’on est plongé dans un milieu où la compétition est exacerbée. C’est le cas d’un pilote MotoGP qui évolue dans une meute d’où il doit s’affirmer comme le dominant, ce qui le pousse à bout, mentalement, moralement et physiquement. Difficile, dans ce cas, de rester maitre de soi et de garder son discernement. En quelques phrases, Pecco Bagnaia montre cependant qu’il n’en est pas arrivé là par hasard …
Pecco Bagnaia est un pilote de talent mais aussi un homme de valeur. Il a ainsi le respect des codes de de la compétition, jusqu’à ce fondamental : la plaque de n°1, lorsque l’on est un Champion du Monde : « cela devrait être obligatoire pour ceux qui remportent le trophée le plus prestigieux de la catégorie reine car cela concerne très peu de personnes » dit-il. Et il n’en renie pas la charge qui en résulte : « c’est vrai, cependant, que cela vous impose beaucoup de responsabilités et cela se sent. Il faut toujours prouver que l’on est à la hauteur ».
Pecco Bagnaia : « Marc Marquez sur une Ducati ? Je ne veux pas y penser, je pars en vacances au Mexique »
L’officiel Ducati sait aussi prendre sur lui. Ainsi, ce n’est qu’à l’épilogue de cette campagne haletante au terme de laquelle il a gardé sa couronne, qu’il a reconnu que son accident à Barcelone l’avait diminué. Pourquoi cette cachoterie ? Il répond avec pudeur sur GPOne : « les gens auraient pu penser que j’essayais de trouver des excuses, alors j’ai préféré ne rien dire à personne et rester seul. Finalement, tout s’est bien passé, il n’est donc pas nécessaire d’approfondir le sujet ».
De même, ne lui parlez pas d’une nostalgie du temps passé où les champions se détestaient cordialement … Lui, il assume les félicitations dans le parc fermé : « je ne comprends pas pourquoi cela devrait être différent. Je pense que le respect est la base de tout, alors l’esprit de compétition vient de lui-même. C’est quelque chose de naturel ». Sinon, un dernier mot avant de baisser le rideau sur ce millésime ? « Marc Marquez sur une Ducati ? Je ne veux pas y penser, je pars en vacances au Mexique ».