Pecco Bagnaia, et on le sait d’autant plus qu’il ne le nie pas, est un homme sujet au stress. Dans une compétition qui en fait subir beaucoup, c’est un souci qu’il lui faut gérer. Pour le moment, il assure ne pas avoir besoin d’un psychologue du sport, préférant s’en remettre à sa compagne et à son team pour le canaliser. Le fait divers estival qu’il a seul initié avec un accident matériel de la circulation sous l’emprise d’un état alcoolique l’a sans aucun doute affecté, mais il s’est refait une santé morale en se ressourçant auprès des fans Ducati à la WDW. Il y a même remporté une course, ce qui est toujours ça de pris. Mais quand même, les contraintes de son métier lui pèsent et, à 25 ans, il sait déjà quand il prendra sa retraite. Au point d’annoncer l’échéance…
Pecco Bagnaia n’est pas encore Champion du Monde MotoGP avec Ducati, mais il s’est fixé une période pour y arriver au moins une fois, à l’issue de laquelle il prendra sa retraite. Une révélation faite lors du WDW à Misano, une grande messe Ducati, organisée avec succès sur le tracé d’Emilie Romagne. Le vice-champion du monde 2021 dit ainsi : « disons que j’aimerais continuer jusqu’à 35 ans, je ne pense pas aller au-delà ». Voilà qui est déjà clair. « Je me sens très chanceux car ma passion est devenue mon métier, mais cela devient de plus en plus difficile et stressant », a admis le pilote Ducati.
Pecco Bagnaia : « à un moment donné j’aimerais faire un métier plus serein »
Et s’il arrête le MotoGP, se reconvertira-t-il en WSBK ? Car on l’a vu assez adroit sur la Panigale V4S lors de la course des champions… Le genre d’événement qu’il adore, lui apportant notamment de la « durabilité pendant la conduite », dit-il. « J’essaie juste d’utiliser l’entraînement comme une séance de détente. C’est mieux pour moi de rouler sur piste que d’être dans la salle de musculation. J’aime toujours ça là-bas, c’est ma piste à domicile. J’essaie toujours différentes choses quand je suis à Misano. J’utilise le tracé pour essayer de nouvelles choses et pour m’entraîner ».
D’accord, mais ce WSBK à 35 ans ? Apparemment, il ne faudra pas y compter : « il y a beaucoup de courses et beaucoup d’engagements, donc je pense que la carrière d’un pilote va commencer à durer un peu moins. Bref, à un moment donné j’aimerais faire un métier plus serein ». Pecco Bagnaia a décidément un seuil de tolérance assez bas au stress professionnel.