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Stefan Bradl

Un nouveau week-end de course signifie l’apparition d’un nouvel épisode de la saga « Honda contre ses pilotes ». Après le geste d’humeur de Marc Márquez au Sachsenring, Stefan Bradl, en remplacement d’Álex Rins chez LCR Honda, n’y va pas de main morte avec ses employeurs. À Assen comme lors des derniers rendez-vous, non seulement la RC213V est lente, mais en plus dangereuse pour qui la monte. Une situation a priori inextricable.

« Ce n’est pas facile de garder espoir » déclare le champion du monde Moto2 2011 dans les colonnes de Speedweek. Depuis la 21e place de la première journée d’essais, difficile de garder la banane. « Ça m’énerve. On en attend naturellement plus, on espère plus et on veut plus. Il est difficile d’accepter la réalité telle qu’elle est. » Des mots forts venant d’un pilote d’usine de la firme. Mais au-delà de la lenteur intrinsèque du package Honda, c’est la dangerosité de la monture qui pose question. Les blessures s’accumulent, et à l’heure où ces lignes sont écrites, Joan Mir et Álex Rins sont à l’infirmerie, tandis que Marc Márquez essuie chute sur chute.

 

 

Sur ce point, l’Allemand s’est longuement confié : « La moto ne me convient pas, mais il faut faire le maximum pour nous rapprocher de la tête, d’une manière ou d’une autre. Mais je ne suis pas ravi, c’est toujours lié à beaucoup de risques. Et à un moment donné, tu dois te demander si tu veux prendre ce risque pour être deux dixièmes plus rapide» Des informations très intéressantes, qui, malheureusement pour eux, ne semblent pas alerter les pontes de la firme ailée.

 

Stefan Bradl

Photo : Michelin Motorsport

 

Même si Stefan Bradl n’utilise pas le châssis Kalex, tout porte à croire que cet ajout n’est en rien providentiel, et au final, ne résout pas une once du problème. Honda, contrairement aux autres constructeurs, ne progresse pas. Terrible constat pour la plus grande marque de l’histoire de notre sport, en tout cas au niveau du palmarès. « La concurrence est devenue plus rapide, pas nous. Je suis une demi-seconde plus lent que l’an dernier, les chiffres ne mentent pas. C’est aussi le cas au niveau du feeling, la Honda ne fait rien pour nous faciliter la tâche» Selon Stefan Bradl, cette dégringolade tant sur le plan de la performance que de l’envie a débuté « dès 2019 ou 2020. À un moment, nous avons pris un mauvais virage. » Il ajoute : « Le pilotage est plus fatiguant mentalement que physiquement. » Triste constat.

Voyez-vous la situation s’améliorer en deuxième partie de saison ? Dites-le nous en commentaires !

 

Résultat de la P2 du Grand Prix TT Assen MotoGP 2023 :

 

Crédit classement : Motogp.com

Photo : Michelin Motorsport

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