Paolo Simoncelli, père du feu et regretté Marco, décédé en course, a vécu les événements de Catalogne avec un Pecco Bagnaia gisant sur la piste alors que le peloton du MotoGP fondait sur lui, d’une façon qui lui est logiquement propre. Une émotion sincère à l’aune de sa dramatique et douloureuse expérience, mais celui qui est à présent un patron d’écurie Moto3 qui perpétue le souvenir du fils disparu a tout de même donné une analyse froide des événements de Montmelò qui ont commencé avec la chute d’Enea Bastianini entrainant un carambolage. Et heureusement d’ailleurs …
Pour son excès d’optimisme aux lourdes conséquences au premier virage, avec quatre autres Ducati en plus de la sienne éliminées dès le premier virage, Enea Bastianini a été logiquement placé sous le feu de la critique et aussi sanctionné du « Long Lap » par les commissaires. Une punition qu’il devra purger lorsqu’il sera en mesure de piloter à nouveau, soit a priori après trois Grands Prix. Car c’est la particularité du chaos de ce premier départ en Catalogne : c’est celui pour lequel on s’inquiétait le moins au regard des événements qui a finalement été le plus gravement blessé.
Ainsi, si Pecco Bagnaia sera certainement chiffonné pour le Grand Prix de Saint Marin à Misano de ce week-end, il ne souffre miraculeusement d’aucune fracture. En revanche, son équipier a déjà été opéré à la cheville et à la main gauche pour connaitre une nouvelle période de forfait cette année après celle de la première partie de saison due à une fracture de l’omoplate.
The race was off to a heart-stopping start! 😱
It was T1 mayhem at the back of the field with five riders involved in a crash 💥#CatalanGP 🏁 pic.twitter.com/hyKKi9avIw
— MotoGP™🏁 (@MotoGP) September 3, 2023
Paolo Simoncelli : « là où il y a de la vitesse, il y a du danger, mais la moto est une passion et on ne peut pas l’arrêter »
Cela étant dit, si Bastianini a mérité toutes les critiques, Paolo Simoncelli signale à contre-courant qu’il peut aussi être félicité pour son œuvre… Il explique ainsi sur son site : « à mon avis, nous devons remercier l’erreur de Bastianini si Bagnaia est sorti pratiquement indemne du terrifiant accident… Vous trouvez cela étrange, mais réfléchissez-y : si Enea n’avait pas éclairci le groupe de tête dont Pecco était aux commandes, le risque de le frapper au moins une deuxième fois aurait considérablement augmenté ».
Il ajoute : « heureusement, tout s’est bien passé et je vous embrasse tous les deux pour un prompt rétablissement. Nous savons tous que là où il y a de la vitesse, il y a du danger, mais la moto est une passion et on ne peut pas l’arrêter ».
L’Italien termine aussi avec un compliment rarement formulé, mais cette fois mérité : « je voudrais souligner les pénalités que la direction de course ne répartit pas toujours équitablement mais ce n’était pas le cas à Barcelone. Avec une Moto3 palpitante et le demi-miracle en MotoGP il suffit d’être reconnaissant ce moment… Ils sont rares mais ils sont là… Et si on ferme les yeux un instant c’est déjà Misano ! ».