Paolo Simoncelli a vécu une journée inoubliable dimanche, avec la victoire de son pilote et protégé depuis plusieurs années, Tatsuki Suzuki. Le patron du team Sic58 est passé par toutes les émotions avec la blessure de Niccolò Antonelli de l’autre côté du box, et malgré ce tourbillon émotionnel, il n’a pas manqué de relever des choses qui l’ont dérangé dans les autres catégories.
En Moto2 tout d’abord, il a affirmé son désaccord avec la décision de ne pas sanctionner Augusto Fernández pour être très largement sorti dans la partie verte pour dépasser Fabio Di Giannantonio, après avoir été mis en garde une première fois. Malgré une investigation de la Direction de course, l’Espagnol n’a pas été pénalisé et a ainsi remporté le GP. « Ce n’est pas dans ma nature de ne pas faire un peu de polémique donc… Je suis désolé, mais je ne peux pas ne pas commenter l’injustice vécue par Di Giannantonio à cause d’un règlement injuste ou mal appliqué par les commissaires » s’est exclamé Simoncelli.
« Ces derniers doivent comprendre que la partie verte est simplement une sécurité en plus pour le pilote, il ne peut pas se permettre d’en tirer un avantage sur ceux qui suivent les trajectoires correctes, en restant à l’intérieur de la piste. Fernández est sorti d’environ deux mètres sur le vert, sa course aurait dû s’arrêter là quand il y avait des graviers. Ce n’est pas possible qu’un pilote s’en serve et gagne. J’admire Freddie Spencer, mais en tant qu’ancien pilote il devrait savoir que ceux qui sortent de la piste sont pénalisés. »
De même, Simoncelli n’a pas du tout apprécié les sifflets entendus contre Marc Márquez à la fin de la course et l’a fait savoir : « À la fin du MotoGP, c’est dommage d’avoir entendu les sifflets contre Márquez dans son tour d’honneur. C’est un garçon qui a ses défauts, mais qui sait rouler vite. Lui, comme tous les autres, emmène sa moto à 300km/h et, qu’on l’aime ou pas, il fait aussi partie du spectacle qui nous est offert avec des dépassements à couper le souffle, tandis que nous sommes confortablement assis en tribune ou chez nous. On peut ne pas être fan de lui, on peut ne pas l’applaudir, mais siffler est un geste antisportif. On dit toujours que le motocyclisme est différent du foot, alors commençons à nous en distinguer à partir de cela. »