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Paolo Pavesio Yamaha

Il était assez difficile de se convaincre des progrès de Yamaha après le Grand Prix de Thaïlande ; pourtant, Paolo Pavesio, directeur général de Yamaha Motor Racing, reste optimiste. Dans un entretien très intéressant, il s’est livré sur le futur de la marque aux diapasons, en évoquant, bien sûr, ce fameux moteur V4 qui nous est promis depuis longtemps. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Italien est direct, déterminé et ferme sur ses décisions.

Pavesio, désormais à la place qu’occupait Lin Jarvis, sait ce qu’il doit faire. Cela fait maintenant bien trop longtemps que Yamaha végète au fond de la grille, incapable de se battre avec Ducati, Aprilia et KTM sur une saison complète. « Il n’existe pas de raccourcis. Nous devons avancer pas à pas pour retrouver le très haut niveau. Nous avons l’envie, les moyens, et la détermination d’y arriver. Dans les constructeurs japonais, Yamaha est le seul dont le principal intérêt économique sont les motos. La compétition a toujours été dans l’ADN de Yamaha, qui a décidé de courir onze jours seulement après sa création il y a 70 ans. Nous n’avons pas pensé une seule seconde à abandonner » confiait-il au toujours très bien renseigné média italien Moto.it, dans le podcast #atuttogas.

 

 

Le titre pilote de Fabio Quartararo en 2021 fausse un peu la chronologie de la descente aux enfers. Si l’on observe la hiérarchie sans inclure les exploits individuels du français, la régression nette a débuté après le départ de Jorge Lorenzo fin 2016. En 2018, déjà, les dirigeants s’excusaient auprès des pilotes Valentino Rossi et Maverick Vinales pour le manque de performance du package en qualifications au Red Bull Ring. C’est pour cette raison que Quartararo, qui a porté haut la couleur bleue en 2021 malgré un matériel moins performant, est très important. « La moto est un sport où l’athlète fait encore la différence. Il était juste d’investir en lui. L’objectif ? Ce n’est pas la victoire, mais quelques podiums représenteraient déjà un excellent résultat » poursuivait-il.

La philosophie inhérente à la YZR-M1 se base sur un moteur quatre cylindres en ligne, utilisé depuis toujours en MotoGP. Le fameux crossplane, largement employé pour la série, est la marque de fabrique, qui n’a jamais été lâchée au profit du V4 utilisé par toutes les autres marques en catégorie reine. Cela pourrait bien changer : à deux saisons d’un nouveau règlement, Yamaha aimerait essayer un 1000cc V4 cette saison. Une décision assumée qui est loin de convaincre les pilotes : Jack Miller affirmait il y a peu que le quatre en ligne avait des avantages uniques non négligeables. Pavesio s’exprime désormais avec plus de mesure quant au nouveau bloc : « Le V4 n’est pas une solution miracle, mais nous ne voulons rien laisser de côté. Nous aimerions bien l’essayer cette année, avec une des six wild-cards dont nous disposons. » concluait-il.

Pensez-vous que le V4 peut aider Yamaha à se relever ? Dites-le-nous en commentaires !

 

Paolo Pavesio Yamaha

Photo : Yamaha10

 

Photo de couverture : Yamaha

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