En Malaisie, il y a eu comme un malaise. Du côté de chez Ducati notamment. De nouveau, et dans la torpeur tropicale, le torchon a brûlé entre les deux hommes qui seront encore équipiers pour quelques semaines. Une blessure de Lorenzo, une mention « étrange » de la part Dovizioso, et voilà une voilée de bois verts chez les rouges. Qui ont eu une colère noire après une prestation bien terne dans ce Grand Prix de Malaisie qu’il pensait acquis. Il faut donc reprendre la main et remettre de l’ordre dans la maison de Borgo Panigale. Le directeur sportif Paolo Ciabbati va s’y coller…
Il va y avoir de l’ambiance dans les travées du Salon de Milan dédié à la production moto. Et pour cause. Ducati y sera avec ses deux pilotes officiels en Grand Prix. Et ils vont devoir se côtoyer dans une réunion de mise au point après les dérapages sur les réseaux sociaux vécus à Sepang…
Paolo Ciabatti explique sur Omnicorse : « il est clair que Ducati est au-dessus des problèmes personnels que les pilotes peuvent avoir entre eux. Nous serons ensemble à Milan, pendant l’EICMA, et nous prendrons une demi-heure pour nous asseoir avec Jorge et Andrea. Afin de ne plus répéter des situations comme celle de ce week-end en Malaisie ».
Ciabatti a aussi défendu la cause de ses pilotes en expliquant : « il y a des moments où les pilotes deviennent nerveux pendant un Grand Prix. Je ne veux pas que quiconque croie que tout est parfait. Je comprends que des situations de tension sont générées et que, parfois, les pilotes se retrouvent avec un jour compliqué par la pluie et d’autres choses. Ils tiennent alors des propos qu’ils n’auraient normalement pas dits ».
Pour Ciabatti, la situation n’est pas inédite. Il a déjà dû faire baisser la pression après l’incident survenu au dernier virage du Grand Prix d’Argentine 2016, lorsque Andrea Iannone a percuté Dovi, privant Ducati des deuxième et troisième place. Un fait qu’il ne faudrait pas reproduire lors de la finale de Valence… D’où cette remarque : « parfois, il faut dire : « Stop », Ducati est plus important que l’ego de ses pilotes. Je pense que ce sont deux personnes assez intelligentes pour le comprendre ».