On le sait, cette saison 2018 sera aussi intense sur la piste que dans les coulisses d’un MotoGP qui verra ses pilotes majeurs renégocier leur contrat. D’après Carlo Pernat, l’affaire semble pliée pour Valentino Rossi qui finira sa carrière de pilote chez Yamaha avant de commencer, avec la même marque, une épopée de chef d’écurie. Viñales a scellé son sort très vite avec la marque au diapason, et pour deux ans, tandis que chez Honda, on fait mine d’avoir tout son temps avec un Pedrosa suspendu à ses futurs résultats et un Márquez à l’écoute de tout le monde. Puis il y a Ducati avec son équation particulière : augmenter Dovizioso et payer moins Lorenzo. Ceci sur fond de budget revu et corrigé…
Et le message est martelé depuis l’entame de cette année. Chez les rouges, on veut garder ses deux pilotes actuels, mais sous plafond budgétaire. Et comme Dovizioso mérite plus que les deux millions d’euros annuels négociés alors qu’il ne récoltait pas beaucoup de victoires, il faut que Lorenzo taille dans ses 12 millions signés lors de son embauche pour une saison où il n’a rien gagné…
Le directeur sportif Paolo Ciabatti insiste sur Autosport : « notre intention est de continuer à travailler avec nos deux pilotes actuels. Mais nos limites économiques sont claires. Nous allons parler à nos sponsors car Telecom Italia nous a quitté et il faut mettre sur la table la somme que l’on peut accorder au salaire de nos pilotes. C’est lorsque nous aurons ces éléments que nous pourrons aller voir leur manager ».
La question est donc en cours de traitement. Mais les limites sont déjà clairement posées : « ce qui est évident, c’est que la situation est différente de celle de 2016. Jorge avait alors une belle offre de Yamaha pour deux ans de plus et il était le Champion du Monde. Et je ne pense pas qu’aujourd’hui on puisse donner à Lorenzo la même somme d’argent qu’il a eu en arrivant dans l’équipe. Il fallait le séduire, c’était une époque particulière ».
Puis il enfonce le clou : « nous devons prendre en considération le fait de récompenser Dovizioso pour ce qu’il a fait en 2017. Un pilote comme lui est dans une position plus forte que celle qu’il avait avant ». Au contraire de Lorenzo, qui, pour peu, serait moins une priorité que DesmoDovi… L’actuel troisième pilote officiel, Petrucci, sait quant à lui déjà à quoi s’en tenir : prendre langue avec Aprilia !