La dernière course est encore à jouer à Portimao, mais même si le Grand Prix du Portugal n’a pas officiellement clôturé la saison 2020, c’est l’heure des bilans en MotoGP. Ducati joue le titre contre Suzuki au classement des constructeurs. Pourtant, lorsque le directeur sportif Paolo Ciabatti s’exprime avant de mettre fin à l’exercice, il ne mentionne pas cet enjeu. Pour lui, c’est bien l’occasion manquée d’un forfait de Marc Marquez qui prédomine comme sentiment. Une déception trahie par cette volonté à tout prix de tourner la page et de repartir d’une feuille blanche chez les rouges avec des bleus…
C’est un Paolo Ciabatti déçu qui a parlé de la saison 2020 de ses troupes Ducati. Et pour cause… « En raison de l’accident que Marc a eu lors de la première course, nous aurions pu être l’un des candidats à la victoire dans ce championnat car au cours des trois dernières années, nous avons été deuxième derrière lui avec Dovizioso ». Pu ou dû ? La frontière est ténue. Mais l’Italien ne jette pas la pierre à son pilote Dovizioso : « je pense que le format du championnat, les courses consécutives, l’adaptation difficile de notre moto au nouveau pneu arrière Michelin et le style de pilotage qu’il imposait nous ont rendu difficile le fait de rester aux avant-postes ».
Cela étant dit, il n’oublie pas Dorna dans l’organisation de ce championnat en pleine crise sanitaire : « c’était une saison inhabituelle. En mars, nous aurions dû courir au Qatar, puis à un moment donné, nous nous sommes demandé s’il y aurait un championnat en 2020. C’est un excellent résultat d’avoir pu faire 14 manches dans une situation difficile et je pense que nous devrions en être fiers ».
Vivement demain
Reste que Ducati va devoir se réinventer en 2021, avec de nouveaux éléments : « en général, il nous a été difficile de nous adapter aux conditions de la piste, dans notre cas, nous souffrons quand il y a peu d’adhérence. Mais nous avons beaucoup appris cette année et je pense que nous avons des idées pour l’année prochaine ».
Justement, parlons-en… « L’année prochaine, nous aurons de nouveaux pilotes dans l’équipe officielle et aussi chez Pramac. Nous vivons des moments passionnants en disant au revoir à Andrea et Danilo. Andrea est avec nous depuis huit ans et Danilo six si l’on compte Pramac. Nous devons regarder vers l’avenir et je pense que nous avons des idées à développer pour l’avenir. Nous espérons que l’année prochaine nous pourrons être plus cohérents dans toutes les courses car c’est la seule façon de lutter pour le championnat ». Une nouvelle ère s’ouvre, et Johann Zarco y jouera son rôle…