pub

La guerre éclair menée par Yamaha sur un marché des transferts en MotoGP a tétanisé les concurrents qui lorgnait sur ses pilotes. Parmi eux, Ducati, qui ne cachait pas ses intentions à l’égard de Maverick Viñales et de Fabio Quartararo. On dit même que le coche a été raté de peu avec l’Espagnol, à cause d’une tergiversation mal venue des gens de Borgo Panigale. Parmi ceux-là, un Paolo Ciabatti qui, beau joueur, applaudit des deux mains l’esprit offensif des Japonais qui a peut-être manqué aux Italiens…

En coupant l’herbe sous le pied à Ducati dans les négociations avec les pilotes, Yamaha a-t-il durablement affecté le sort des rouges en MotoGP ? On peut se le demander au vu d’un marché des transferts à présent sans réelle option pour les hommes à la Desmosedici. Il va leur falloir travailler et capitaliser sur leurs effectifs actuels, ceux-là même qui n’étaient considérés que d’un œil, puisque leur regard se portait ailleurs…

L’avenir le dira, mais pour ce qui est du présent, le directeur sportif Paolo Ciabatti rend hommage à ses concurrents avisés : « Yamaha a pris d’excellentes et courageuses décisions pour l’avenir », déclare l’homme de Ducati. « Yamaha a fait un excellent travail, c’est mon opinion personnelle insiste même l’Italien. « Ils ont pris une décision courageuse en n’attendant pas celle de Valentino, mais en repositionnant pour l’avenir l’équipe d’usine. Ils ont signé deux pilotes qui ont ensemble environ 45 ans. Avec eux, ils ont formé une équipe très solide pour 2021/2022. Ils ont engagé Jorge Lorenzo comme pilote d’essai. Félicitations à Yamaha, ils ont fait du bon travail ! »

Jusqu’à présent, Ducati Corse a généralement suivi une stratégie différente et parfois attendu trop longtemps pour considérer de nouveaux engagements. C’est pourquoi Lorenzo est allé chez Repsol–Honda au Mugello GP 2018, par exemple. Cela étant dit, Ducati n’a pas tergiversé longtemps pour fidéliser Danilo Petrucci. Avec la suite que l’on connaît. Alors, les rouges manquent-ils finalement de discernement ?

 

 

 

« Il y a des pilotes qui ne se concentrent sur la course que s’ils ont un contrat pour l’avenir. Ils se sentent plus à l’aise lorsque l’avenir sera assuré » explique Ciabatti. « D’autres ne se soucient pas de savoir s’ils ont déjà un contrat ou non. C’est différent, cela dépend entièrement du pilote. Certains pilotes se sentent stressés s’ils participent à des négociations contractuelles pendant des semaines aux côtés des courses. Les différentes options vous traversent la tête, et comme je l’ai dit, certains s’en moquent, ils font juste leur travail. Ils font de leur mieux et disent : « si les résultats sont bons, j’obtiendrai un bon nouveau contrat ». Il ne s’agit pas d’une certaine politique d’équipe. Vous devez examiner chaque cas individuellement. »

« Prenons Danilo Petrucci comme exemple. Il a été super rapide au premier semestre 2019, jusqu’à un certain point dans le temps. Lorsqu’il a signé le nouveau contrat, les résultats se sont affaiblis. Je considère honnêtement que c’est une coïncidence. » On rappellera que Petrucci a remporté le Mugello avec autorité en juin 2019. Il a ensuite pris la 3e place en Catalogne. Mais lors des douze derniers Grands Prix, il n’est jamais monté sur le podium. Il est passé de la troisième à la sixième place au championnat…

« Danilo a déclaré aux journalistes qu’il avait commencé la saison 2019 sans pression. Il a commencé la saison avec trois sixièmes et cinquièmes places. Il a ensuite réalisé trois podiums consécutifs du Mans à la Catalogne. Il a également bien performé, par exemple à Assen. Au Sachsenring, il a terminé quatrième devant Dovi. Mais après cela, il s’est peut-être mis trop de pression. Parce qu’il était troisième du championnat. Il aurait reçu un joli bonus. Il est alors entré dans une spirale descendante » explique Ciabatti.

Tous les articles sur les Pilotes : Maverick Vinales

Tous les articles sur les Teams : Ducati Team