Joan Mir et Alex Rins sont maintenant officiellement au parfum : Suzuki négocie sa sortie prématurée du MotoGP qui ne pourra être véritablement scellée que lorsque lesdits pourparlers arriveront à leur terme. Mais le chant du départ est entonné, six mois après avoir signé un bail avec Dorna promettant une implication jusqu’en 2025. Cela veut dire que lorsque l’on est un pilote officiel sur une GSX-RR, il faut se chercher une nouvelle maison pour 2023. Et ce n’est pas simple, dans un paddock où 20 pilotes sur 24 sont taraudés par la même angoisse. Le manager du Champion du Monde 2020 qu’est Paco Sanchez donne une idée de l’ambiance du moment avec quelques croustillantes révélations…
Que va devenir Joan Mir à la fin de cette saison ? Un Champion du Monde 2020 de MotoGP peut-il rester sur le bord du chemin, laissé par un constructeur qui l’abandonne sans scrupule malgré le fait qu’il lui a apporté la gloire ? A écouter son manager Paco Sanchez, ce n’est pas impossible. Car justement parce qu’il a été couronné parmi l’élite, son pilote n’est pas en solde ni à vendre à l’encans. Sur Corsedimoto, on lit : « j’ai immédiatement contacté tous les managers d’équipes du paddock » commence-t-il qui se ravise cependant aussitôt : « enfin pas tout le monde. Je ne suis pas intéressé pour aller chez Tech 3 ou Pramac. Ma priorité est de trouver une moto d’usine ».
Le manager de Joan Mir avoue : « nous avons été si près de signer avec Suzuki et maintenant nous sommes dans la m….«
Les deux teams précités apprécieront, et d’autant plus avec ce qui suit : « Joan Mir ne courra pas gratuitement, ou pour un mauvais contrat comme celui que KTM et Ducati proposent aux pilotes. Je m’occupe aussi de Remy Gardner et je sais à quel point le contrat est mauvais. Remy l’a accepté, mais pour Joan, c’est inacceptable ».
Voilà donc pour les révélations. Mais lorsque l’on est un VIP dans un moment de sauve qui peut, qu’est-ce que ça donne ? Paco Sanchez au pilote encore sans fauteuil répond : « je vais essayer de trouver quelque chose dès que possible. Mais nous ne sommes pas inquiets. Nous ne sommes pas en position de faiblesse ». Vraiment ? Car la même ajoute : « je suis avocat. Un contrat est signé ou non signé… Nous avons été si près de signer avec Suzuki et maintenant nous sommes dans la merde. Tout peut arriver chaque jour. C’est la vérité ». Il conclut néanmoins : « nous ne supplierons personne pour un contrat. Joan est un champion du monde, si ça intéresse nous sommes ouverts aux négociations ». Pramac et Tech3 savent au moins officiellement qu’ils peuvent passer leur tour. Il y a toujours Alex Rins au cas où…