Le MotoGP doit soigner sa notoriété et c’est un important plan de développement que le promoteur Dorna a lancé, et même décidé d’accélérer, en constatant que les tribunes de certains rendez-vous de son calendrier avaient de plus en plus de mal à se remplir. Une situation dont ne peuvent tout de même être exonérés les organisateurs locaux, puisque certains d’entre eux arrivent, au contraire, à bonder leurs gradins. Et c’est notamment le cas de notre Grand Prix de France. Cependant, il faut travailler son propre domaine. Avec le temps, les hommes de Carmelo Ezpeleta ont réussi à mettre sur pied une compétition qui n’a jamais été aussi serrée. Il faut maintenant optimiser l’outil et bien l’enrober. Le modèle, avoué à demi-mot, reste, sur ce plan, la Formule 1…
Car cette F1 fait salle comble et elle visite des contrées qui offrent des facilités. Ce n’est donc pas pour rien qu’en 2023, le MotoGP donnera son récital dans un Kazakhstan qui ne pèse pas vraiment sur le marché mondial de la moto. Au contraire de l’Inde, qui est en projet au nom de cette logique économique. Mais pour en revenir à la F1, la mise sur pied d’un Grand Prix en Arabie Saoudite répond à cette idée de suivre la catégorie majeure du sport-auto. La volonté est aussi d’enrichir un calendrier jusqu’à trois échéances en sus. Car il faut tenir le terrain médiatique et une trop longue trêve nuit à la visibilité.
Concerne le programme du Grand Prix, on toilette aussi pour capter encore un peu plus l’intérêt pour meeting. La course sprint est espérée comme un levier fort, en faisant du samedi un vrai rendez-vous donnant l’eau à la bouche pour le dimanche à suivre. Le tout sera bordé d’événement destinés à rapprocher les pilotes du public. Tous ses efforts sont louables. Mais suffiront-ils ? Le Champion du Monde Fabio Quartararo attend de voir et d’autant plus qu’un aspect essentiel semble avoir été passé sous silence…
Fabio Quartararo : « il faut élever le niveau de tous les secteurs en MotoGP, essayer de devenir exclusif, comme cela se passe en Formule 1 »
Sa position a été repéré sur GPOne et elle mérite attention. Le Français dit ainsi : « je pense que nous devons nous concentrer davantage sur la qualité. Élever le niveau de tous les secteurs, essayer de devenir exclusif, comme cela se passe en Formule 1 » assure-t-il avant d’évaluer sans indulgence l’environnement actuel : « les gens veulent ce qu’ils ne peuvent pas avoir : au lieu de cela, notre paddock est fréquenté par des milliers de personnes, 90% d’entre eux ne devraient pas y entrer. Si nous faisons comprendre à quel point ce monde est exceptionnel – exclusif, en fait – nous catalyserons l’intérêt ».
L’idée est à creuser, et l’officiel Yamaha le fait même profondément en suggérant une sorte de grand ménage. Car 90%, ce n’est pas rien ! Maintenant, quand on se remémore ce qui s’est passé en Moto3 en Aragon avec deux mécaniciens du team Biaggi, on se dit qu’il n’a pas fondamentalement tort…
This is what happened in #Moto3 Q2 today. @31AdriFernandez was denied to leave in the good group for the QP time, by another team. Unacceptable. @MotoGP @Max_Racing_Team 👍🏻#AragonGP pic.twitter.com/BgfRAMfu2S
— Tech3 Racing (@Tech3Racing) September 17, 2022