Barcelone suite mais pas fin ! Ce Grand Prix de Catalogne aura décidément marqué les esprits. Ses chutes, les pneus, le dessin du tracé et le bitume de la piste semblent avoir marqué au fer rouge l’esprit des protagonistes du MotoGP. A commencer par les pilotes. Aleix Espargaró et Bradley Smith concentrent leurs feux sur l’enrobé de Montmélo. Mais avant eux, Jack Miller et surtout Cal Crutchlow avaient pointé du doigt Michelin. Le patron du bibendum sur les pistes, Nicolas Goubert leur répond. Pour mieux les renvoyer à leurs chères études…
Il faut dire qu’entre un Jack Miller fustigeant Michelin dans son obstination sur un produit asymétrique et un Cal Crutchlow posant carrément la question plus générale de la qualité intrinsèque des produits, les Auvergnats ont mangé chaud à Barcelone. Cela fait une semaine à présent que l’orage est passé, et c’est le moment choisi par Nicolas Goubert pour faire quelques mises au point sur Speedweek.
Sur Jack Miller qui signale que la rencontre des deux composants de gomme se rencontrent en son milieu lors des freinages pour encourager l’instabilité, il précise : « ce n’est pas le problème. Bien sûr, c’est difficile de trouver les bonnes combinaisons pour tous les pilotes, mais ce n’est pas le sujet. Jack se plaint depuis qu’il a subi de lourdes chutes. Il a perdu de sa confiance. Avant, il était plus serein. Nous espérons lui redonner cette confiance ».
Quant à Cal Crutchlow… « Quoi que l’on fasse, il se plaint toujours ». C’est plus expéditif… Il poursuit : « la différence entre le côté gauche et le côté droit est marquée sur cette piste de Barcelone et c’est pour cette raison que nous avons amené des asymétriques. Ce n’est certainement pas l’idéal pour tout le monde, mais les deux côtés du pneu sont différemment sollicités sur ce circuit ».
Le même Goubert termine : « nous avons moins de problèmes cette saison qu’en 2016. Avant Barcelone, les deux derniers Grands Prix avaient été sans problèmes. L’an dernier, on avait déjà souffert en Catalogne. Cette piste est peu adhérente, elle est bosselée et ça rend les choses plus compliquées. Les pilotes se sont plaints de l’état du bitume qui devient de pire en pire car ils ne font rien. Avec un nouvel asphalte, tout serait différent ».
La balle est donc renvoyée aux propriétaires du tracé. On rappellera, cependant, que Michelin a changé la carcasse de ses pneus depuis le début de cette saison…