Le coronavirus sévit et cause de grands malheurs, dont celui, même dérisoire au vu de l’ampleur de cette pandémie, d’avoir mis à bas le calendrier du championnat MotoGP. Ce dernier n’a pu être lancé et ne le sera sans doute pas avant, au mieux, juin. Avant cela, il y avait eu les tests du Qatar qui révélaient un team Honda Repsol en plein doute technique. Le Grand Prix qui allait suivre sur le même tracé de Losail s’annonçait comme un défi. Mais on connait la suite et beaucoup ont dit que cet arrêt du temps était pour HRC synonyme de délai inespéré pour refaire sa copie. Un sentiment qu’il ne vaut mieux pas partager avec le directeur de l’équipe Alberto Puig…
Honda bénéficie-t-il à son corps défendant des événements dramatiques qui obligent le monde à se confiner ? On pourrait le penser, mais Alberto Puig intervient pour affirmer avec force que les apparences sont trompeuses. Dans un entretien avec Marca, il met les choses au clair, avec le ton ferme et sans appel qui est sa marque de fabrique… « Je signale que nous avons été, comme toujours, les premiers à présenter nos spécifications moteur au Qatar pour l’homologation. » Ce qui a entraîné, réglementairement, l’arrêt de tout développement. Un fait avéré, puisque, avec le gel virtuel annoncé de toute intervention organisé depuis le 25 mars, il a été signalé que Honda avait déjà rempli ces obligations…
« Nous étions les seuls à le faire au Qatar lors des tests » insiste Puig. « Tous les autres ne l’ont pas fait. Alors, qu’entendez-vous par « bénéfice » ? Honda n’a aucune intention de modifier quoi que ce soit. Parce qu’un moteur ne se fait pas en cinq minutes. La monstruosité du coronavirus n’a été souhaitée par personne, et nous aurions préféré commencer le championnat comme prévu. »
Il poursuit : « il n’y a rien de plus à dire. Enfin si : si quelqu’un triche cette saison, ce ne sera pas Honda. La réalité est que nous avons donné tous les éléments pour les homologations. Nous avons fait ce qui est demandé et s’il y a une controverse cette année, Honda n’en sera pas l’objet car la FIM, Dorna et l’IRTA ont déjà tous les éléments. C’est plutôt clair non ? »
En effet… Mais ça c’est pour la partie moteur. L’aérodynamique, aussi doit voir son développement gelé. Qu’en est-il, sachant qu’aux tests qataris, cette partie était aussi à l’étude dans le box, avec un retour à la configuration 2019 ? « Je ne peux pas donner de détails, mais au Qatar, c’était un ensemble de choses. Le dernier jour, nous avions déjà bien amélioré la situation. Je ne peux pas en dire plus mais c’est une chose que vous pouvez comprendre. La vérité est que cette rumeur qui nous concerne est insensée, car nous sommes les seuls à avoir fourni ce qui est réglementairement demandé. » Alberto Puig est on ne peut plus clair…